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Message Le travail fatigue même les ânes | ft. Kealohi posté Sam 3 Nov - 1:16

Le travail fatigue même les ânes.

Donnez la raison au loup, mais ne lui laissez pas la faim
 || Kealohi Gresham & Darell Barrows ||

▼▲▼

Indifférent, je raturais d'un sombre trait rouge les incohérences transcrites devant moi. C'était à croire que le but véritable de ces étudiants était de rivaliser de bêtise pour me pousser dans mes retranchements. Fort heureusement pour eux, ce jour n'était pas encore arrivé et pour l'heure, je revoyais juste leurs acquis à la baisse. On aurait pu penser que cela me contrarierait que d'infliger de tels commentaires à ma classe mais en vérité, je n'en éprouvais aucun remords. Car pour toutes ces têtes vides, je ne prônais que l'excellence et de toute évidence, nous en étions encore loin.
Bien sûr, quelques-uns arrivaient à se détacher du lot, comme Eloïse qui n'avait de cesse que de se plier en quatre pour me plaire. Ses idées et sa logique étaient bonnes, mais elle maniait l'Histoire avec rigidité, comme si les faits étaient découpés au scalpel médical alors qu'ils étaient déjà suffisamment sanguinolents de nature. En somme, cette jeune demoiselle aux battements de cils compulsifs devra encore persévérer...

Je posais mon verre sur ce ramassis d'inepties.
Le faste et la qualité de Galsgow me manquaient parfois. Non pas que la vie à Montréal était déplaisante non : j'avais fini par y trouver mon rythme de vie mais malheureusement, tout était à reconstruire ici. Mais si j'avais dû laisser une grande partie de ma meute derrière moi, je savais en revanche que l'assassin de mon mère se trouvait ici. Aussi bien terré que peuvent l'être ces ShadowHunters. Mais j'étais patient, et je ne doutais pas que petit à petit, certains éléments se mettraient en lumière pour me permettre de retrouver le coupable et lui faire payer au nom de tous les miens. Mais pour l'heure, j'avais un autre projet en suspens. Pas des plus trépidant, mais qui à terme allait pouvoir m'alléger d'une part de travail pour qu'enfin, je puisse m'adonner à des activités plus exaltantes et plus sérieuses.
En effet, je m'apprêtais à rencontrer celui qui deviendrait peut-être mon futur assistant. Qu'il se rassure, j'avais déjà évincé une bonne partie de sa concurrence. Féminine qui plus est. Car il était évident que ce n'était pas pour le travail en lui-même qu'elles s'étaient présentées à mon bureau...Enfin, passons.

Je réajustais le col de mon costume et passais négligemment la main dans mes cheveux en regardant dehors. Le temps était déjà maussade et bien qu'il ne fusse que dix-sept heures, les lumières de l'extérieur étaient déjà allumées. Mon invité n'allait sans doute pas tarder à arriver. A peine me suis-je fais la remarque que des coups retentirent contre la lourde porte de bois. Me levant lentement, j'allais jusqu'à celle-ci d'un pas pesant, et flegmatique je me saisis de la poignée.

Un jeune homme me faisais effectivement face, la dégaine hasardeuse et les cheveux en bataille. Je le détaillais de la tête aux pieds :
▸"Vous devez être Monsieur Gresham ? Je vous attendais, veuillez entrer je vous prie." Je m'effaçais alors pour le laisser pénétrer à ma suite. La pièce aurait pu paraître légèrement désuète si elle n'avait pas cette empreinte et ce cachet d'antan que j'avais tenu à conservé. Le mobilier était de bois sombre et une bibliothèque recouvrait une grande partie du mur ouest. Je m'asseyais derrière le bureau massif et l'invitais à en faire de même, face à moi.  

▸"Je vois que mon annonce a fait sensation. Ainsi, vous souhaitez postuler comme assistant ? D'aucuns diront que ce n'est pas très valorisant et que le travail y est rébarbatif..."Je croisais les mains devant moi en l'observant, curieux. Il semblait encore très jeune et sans doute se formerait-il lui-même en côtoyant le monde du travail. "Parlez-moi un peu de vous : qu'est-ce qui vous motive ? Quels sont vos objectifs et vos projets ?" Sans doute parlerons-nous de détails plus personnels un peu plus tard dans l'entretien, si ses réponses me conviennent. D'où il venait, ce qu'il avait fait...tout ça n'avait pas vraiment d’importance pour moi. En revanche, j'étais attentif à ce qu'il pouvait m'apporter et quelle énergie il allait me consacrer dans sa petite vie d'étudiant édulcorée.

CODAGE PAR AMATIS

Kealohi Gresham
Kealohi Gresham
SORCIER
L'enclave ma envoyer : 133 missions depuis mon arrivée à Montréal le : 02/11/2018 Je joue : Reece King
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Message Re: Le travail fatigue même les ânes | ft. Kealohi posté Sam 3 Nov - 2:53

le travail fatigue même les ânes
Darell & Kealohi
T’es en retard. C’est jamais que la énième fois de ta vie, même si t’as toujours voulu arriver à l’heure tu dois partir une heure avant le départ pour avoir la moindre chance, et cette fois-ci tu l’as fait, t’as eu le temps de te perdre deux fois, de penser à repasser prendre ton badge pour pouvoir prendre les transports en commun, parce que frauder dans le south side c’est forcément s’attirer une amende, les contrôleurs ciblent pas ton quartier pour rien, chez vous c’est devenu un art de passer par-dessus les barrières, un sport d’esquiver le chauffeur pour ne lui déposer aucun ticket, mais tu pouvais pas prévoir que ce serait le bus qui n’arriverait carrément pas, là ça fait dix minutes que tu poireautes comme un connard devant l’abribus et il a intérêt de se pointer au plus vite, parce que t’as un truc important, tu l’as marqué au fluo sur un post-it que t’as accroché sur ta porte, pour être sûr de pas zapper, parce que les dates et les horaires c’est pas ton truc, à la base. Mais cette fois-ci t’es prêt à te donner, tu le veux, ce taf de merde, c’est une perche tendue et tu comptes pas la rater alors que tu tiens le bon bout depuis presque trois semaines.

Et c’est tant mieux, parce que le bus se pointe enfin, il était temps. Tu sautes de celui-ci dès que t’en as l’occasion, et il te faut assurément courir sur tout le campus pour avoir une chance de ne pas rattraper le retard qui s’est imposé à toi, parce qu’il te croirait jamais, il est prof, et il en verra d’autres, des étudiants motivés, heureusement que tu sais où tu vas pour avoir squatté le lieu des dizaines de fois, à rejoindre tes aînés ou à vouloir choper un ou deux bouquins dans une bibliothèque plus fournie que celle qu’on a mis à ta disposition dans ton quartier de merde. C’est pas que tu l’aimes pas en soi, c’est que ça fait longtemps qu’il fait plus partie des projets de la ville pour n’importe quel projet, et que même les ouvrages commencent à dater, même s’ils vieillissent forcément mieux que la structure, qui commence vraiment à tourner de l’œil, elle, tu t’attends à ce qu’elle s’écroule sur elle-même à un moment, ça t’étonnerait à peine. Et t’as une chance de pas finir comme la bibliothèque de ton quartier, du coup, alors ça te motive un peu à accélérer le pas, monter les escaliers quatre à quatre, et arriver devant la porte sans trop d’encombres.

Le type a l’air de quelqu’un d’important, c’est dans tous les gestes de son corps, dans la façon dont il t’adresse sa main tendue, ferme et déterminée, avant de t’appeler par ton nom de famille, ce qui t’arrive très rarement, tu fréquentes pas de milieux où il a vraiment de l’importance, ou alors c’est parce que tu portes celui de ta mère, et que les gens ont toujours un peu de mal avec ça, et tu penses pas trop t’avancer en jugeant qu’il a l’air d’avoir été prof toute sa vie, tant un tel charisme doit être inné. Quoiqu’il en soit, c’est toujours plus intelligent que de tenter de prononcer ton prénom sans avoir un papier sous le nez, bien des enseignants ont tenté d’avoir l’air malins et se sont plantés devant une classe entière avant lui, ne réussissant même pas à sortir les deux premières syllabes sans les inverser. T’en es loin, du prestige qu’il dégage, mais tu vas faire de ton mieux pour perdre le moins possible ta patience, bien que dans le doute, t’as prévenu personne que t’avais un entretien d’embauche, pour décevoir personne quand tu l’aurais pas.

Tu t’engouffres dans la pièce, tout respire la richesse et l’ancienneté, tu te demandes combien peut bien peser un bureau pareil, si c’est encore possible de déplacer les meubles en bois massifs de la pièce où si les murs ont été construits autour du mobilier, ce qui t’étonnerait à peine. Et il ne perd pas son temps avec mille questions et va directement droit au but, au moins il ne fait pas semblant d’en avoir quelque chose à faire, c’est tant mieux, t’avais pas envie de répondre là-dessus à un gars qui s’en tape non plus. Il ne te vante pas non plus le travail qu'il te propose, mais tu réponds rien, tu ne te contentes même pas de hausser les épaules, ce serait donner du pain aux moineaux. Bien sûr qu’il le sait que son taf est chiant, c’est pour ça qu’il le fait pas, t’es con parfois mais t’as deux sous de jugeote quand même, s’il s’abaisse à demander autant d’entretiens d’embauche c’est que ça doit vraiment être insupportable, mais t’as pas vraiment le choix, tu vas pas devenir Bill Gates demain, et encore moins hériter de lui, donc tu fermes ta gueule et tu lui adresses un mince sourire. Il veut entendre ce qui te motive, t’as pas envie de lui répondre le salaire, mais il sait très bien que c’est un mensonge si tu lui réponds à côté, tu vas pas lui dire que c’est la décoration non plus, clairement tu serais très bien chez toi, hein. « Je ne suis pas encore à l’université », tu réponds, plutôt osé et franc, tu sais pas trop quel chemin tu prends actuellement, t’as pas envie de lui mentir, pas envie de l’attendrir non plus, c’est pas un vieux prof blanc et visiblement pété de thune dans son costume que t’arriveras à faire chialer sur ta situation, eux s’en moquent et te l’ont bien prouvé, avant de continuer, « je voudrais travailler justement pour y rentrer, l’année prochaine. Je suis en prépa pour l’instant, en sociologie et sciences politiques, et je veux payer les frais d’inscription ici, les frais autour. Et me familiariser avec l’environnement du campus aussi, pouvoir prendre un peu d’avance. » Tu vas pas lui dire dans quelle prépa t’es, c’est pas la plus flambante de tout Montréal, tu vas le laisser deviner en fonction de ton prénom et de ton allure d’outsider, et se sentir mal à propos de ça, au cas où. Ça servirait à rien de se tirer une balle dans la jambe en si bon chemin, alors que t’as pas encore succombé au stress, tu juges opportun de pas lui soumettre l’idée que d’ici un an t’aura probablement craqué à nouveau et que ses dollars seront au chaud dans la poche d’un dealer, tant qu’à faire. « J’aime bien l’histoire, aussi. Donc si c’est une occasion que je peux avoir d’apprendre quelques choses en dehors de mes heures de travail, c’est ça de pris pour moi. » Tu le penses aussi, mais le gars en face doit penser que t’es un gros mytho, parce que t’as vraiment pas l’air d’un intello quand même dans ton sweat-shirt trop grand et avec tes basket de seconde main, mais t’aimes vraiment sa matière, en vrai. Les sciences politiques sans avoir quelques notions d’histoire, c'est bidimensionnel et c’est fade, aussi, bien que personne te demande ton avis en cours vu tes absences. « J’aimerais bien faire des études longues, idéalement, j’aime bien la recherche, mais tout le monde voudrait en faire en arrivant à la fac, donc c’est pas une grande surprise je suppose. » Tes projets actuels, c’est surtout d’avoir un minimum d’indépendance financière sans en être réduit à braquer une banque, parce que le crime ça n’a jamais été ton truc, mais tu te doutes qu’il a pas envie de t’entendre dire ça, tout pue le conventionnel chez lui, t’oserais pas brusquer ce vieux croûton, les infarctus, à son âge, ça arrive vite quand même.
(c) DΛNDELION
 
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