Audrey & Lisandro

Cela ne faisait que quelques semaines qu'Audrey était arrivée à Montréal et seulement quelques jours qu'elle fréquentait l'Institut. Il lui avait fallut un temps d'adaptation et surtout pour reprendre ses repères, ici, rien n'était comme à Londres. Tout était plus grand, plus beau et surtout, Audrey n'avait pas a supporter les paroles ennuyantes de ses parents tous les jours, avant, elle était épiée pour les moindres faits et gestes, aujourd'hui, c'était Hayden qui veillait un peu sur elle malgré tout, parce que bon, ils restaient "bons amis", ils n'avaient pas de quoi se haïr, hormis leurs parents. A Montréal elle se pensait seule, parce qu'au fond, elle ne connaissait absolument personne hormis Hayden qui lui aussi, avait déménagé en même temps. La nephilim se sentait presque rassurée d'avoir un visage connu auprès d'elle parce qu'elle avait besoin de repères, surtout ça.

Arpentant les couloirs de l'Institut, la jeune femme ne savait plus trop où elle allait, perdue dans ses pensées, elle ne se souvenait soudainement plus de ce qu'elle voulait faire... Bravo Audrey, se dit-elle intérieurement avant de poursuivre sa marche.

Mais durant sa traversée, la chasseuse d'ombre percuta assez brutalement quelqu'un, manquant de tomber, elle se rattrapa au mur solidement avant de se redresser et passer une main dans ses cheveux bruns longs et relever son visage vers l'homme qu'elle venait de heurter tellement elle n'était pas douée.

« Mes excuses, je regardais pas où j'allais. »

En regardant mieux le physique de ce jeune homme, Audrey fut prise de nostalgie, le visage de ce nephilim lui disait quelque chose, mais elle n'arrivait pas à savoir d'où. Finalement, la mémoire lui revient, et honteuse de ne pas avoir reconnu tout de suite son cousin, Audrey se tapa le front comme faire un joli facepalm en s'excusant de nouveau. Dis donc, c'est qu'elle est malade la demoiselle... ?

« Oh mon dieu, Lisandro, je ne t'avais pas reconnu sur le moment. Wow, si je m'attendais à te retrouver ici ! Tu te souviens de moi, Audrey, la fille des Roseburry ? » demande-t-elle. Au fond, s'il se souvenait d'elle, il devait avoir une piètre image des Roseburry alors peut-être que ce n'était pas une si bonne chose que ça... Mais au fond, Audrey n'y pouvait rien si ses parents avaient merdés... Et là, elle rattrapait le coup car elle était la seule à pouvoir le faire.