Ce matin, je réfléchissais encore à comment, j'allais attraper ce loup-garou qui m'échappait à chaque fois. C'était rare quand quelqu'un m'échappait ainsi, mais quand il le faisait cela n'était pas à moitié. Ce qu'il ne savait pas, c'était que je n'allais jamais lâcher. J'étais quelqu'un d'acharner et je ne lâchais jamais ma proie. Encore moins quelqu'un qui avait tué de sang-froid un homme. Il l'avait laissé mourir dans d'atroces souffrances sans se retourner, gisant dans une mare de sang. La scène était horrible, même moi qui avais vu beaucoup de personnes mourir, la violence de la scène m'avait choqué.
Je regardais le plafond dans ma chambre, je ne savais pas bien comment il avait pu s’enfuir. Cela m’énervait et me frustrait de ne pas déjà avoir attrapé ce loup. Pour me défouler, j'avais décidé de me défouler à la salle d'entraînement. C'était une bonne façon pour moi de pouvoir extérioriser tout ce que je laissais enfermer.
Des gants de boxe aux mains, je tapais sans vraiment prendre de pause sur ce sac rempli de sable. Je tapais aussi fort que je pouvais pour faire sortir ma frustration. J'imaginais ce loup, que j'allais bientôt faire quitter ce monde, pour moi les créatures obscures avaient leur place en ce monde. Mais pas celle qui faisait des êtres humains des proies. C'était hors de question pour eux que la vie leur soit accordée en ce monde. La sueur tombait doucement le long de mon front, mais ce n'était pas pour autant que j'arrêtais de taper sur ce foutu sac. Je devais m'entraîner dur si je voulais rester au top. Si j'étais arrivée la aujourd'hui, c'était en partie grâce à mes longues heures d'entraînement sans relâche. Mais aussi des missions que j'avais accomplies avec succès. Heureusement que Lisandro était toujours là pour me soutenir, il est comme le frère que je n'avais jamais eu. Depuis petit, il était près de moi, c'était d'ailleurs devenir mon parabatai et j'étais très fière de cela.
Sa nuit avait été agitée et tourmentée de cauchemars. Toujours les mêmes, il revoit sa sœur entrain d’agoniser et de s’éteindre dans ses bras. A chaque fois, il se réveille et sursaut et il est incapable de retrouver le sommeil. Alors, il se lève et il ouvre la grande fenêtre de sa chambre à l’institut. Lisandro contemple alors la lune, ce soir elle est pleine et blanche et elle éclaire l’obscurité de la nuit, sans le moindre nuage ni brouillard. Restant ainsi pendant des heures qui ne lui semblent pas interminables. Avant de voir le soleil se lever tout doucement. Une fois qu’il le constate, il prend une douche chaude et il met ses vêtements de sports, afin de pouvoir se rendre dans la salle d’entraînement.
Les couloirs sont calmes et il n’y a personne qui s’y promène, l’heure tardive doit y être pour quelque chose. Qu’importe, il ne s’en inquiète pas plus que ça et il ne veut pas s’y attarder. Il traverse les couloirs, qui ne lui paraissent plus aussi immense, que quand il était un enfant. Secouant sa tête, pour ne pas que les images de ses souvenirs d’enfance ne viennent l’entourer, parce qu’il finirait par le perturber. Lisandro se stoppe devant la porte ou se trouve la salle d’entraînement. Il ressent Abbadon, ses émotions et elles semblent plus négatives que positives, mais elles ne manquent jamais d’intensité. Tournant la poignée et il entre et il l’aperçoit aussitôt et il l’observe en train de s’entraîner et en pleine concentration. Lisandro l’observe en silence, dans l’ombre et la discrétion, comme il le fait toujours. Avant de rompre le silence au bout de quelques minutes. –« Tu vas finir par déchirer tes gants de boxe, comme toujours si tu continues comme ça. »-. Sa voix est calme, sans le moindre reproche, mais avec une réelle et sincère compréhension. –« Ne compte pas sur moi pour t’en racheter d’autres, cette fois … »-. Fronçant le nez légèrement, avant de s’appuyer contre le mur et de s’asseoir sur le rebord intérieure et au milieu de la grande fenêtre, cachée par un rideau sombre. La lumière est là tout de même, grâce au courant bien évidemment. Appuyant le dos de sa tête contre la fenêtre, appréciant son contact froid, le faisant frissonner, sans pour autant qu’il n’est froid. Lisandro semble là, mais en même temps ailleurs, depuis la « mort » de sa grande sœur. Une partie de lui a disparue et elle n’est pas capable de revenir, ni encore moins d’être ouverte pour quelqu’un d’autre, car cette partie n’appartient qu’à sa sœur et à personnes d’autres.
Je tapais encore et encore sans relâche, jusqu'à ce qu'une voix familière viennent jusqu'à mes oreilles. Lisandro était là, depuis combien de temps, je ne savais pas, j'étais beaucoup trop concentrée pour faire quelque chose d'autre. Un sourire en coin, c'était affiché sur mon visage après la fin de sa phrase. Il n'avait pas tort, les gants de boxe ne faisaient pas vraiment long feu avec moi. C'était au moins la troisième paire que Lisandro m'offrait. Il fallait dire que je m'entraînais très souvent et je ne faisais pas réellement attention à en prendre soin. "Tu me connais depuis le temps, les gants cela n'est pas fait pour moi." Je regardais Lisandro et m'accordais une petite pause. J'enlevais les gants et le posais sur une table avant de rejoindre Lisandro. Je savais que depuis la mort de sa sœur, il n'allait pas bien, ce qui était normal. Mais je ressentais tout ceci, je savais dans quel état, il était. J'étais son Parabatai et ses sentiments étaient partagés, cela me faisait du mal de le voir comme cela. Il n'avait pas mérité de voir sa sœur mourir dans ses bras. Il n'avait tout simplement pas mérité une chose aussi atroce que celle-là. Lisandro était un homme gentil, courageux, intelligent et bon, la vie n'avait pas le droit de lui retirer la chose la plus chère à son cœur.
Je m'étais installé à côté de lui, même assise, j'avais l'impression d'être toute petite. Lisandro était bien plus grand que moi, ce qui ne l'avantageait pas toujours au combat avec moi. Je lui prenais la main et le regardais dans les yeux. "Tu sais que tu peux tout me dire Lisandro, ne garde rien pour toi. Je sais au combien, mieux que personne que la mort de ta sœur t'affecte au plus haut point. Mais tu ne dois pas garder tout ce mal en toi, tu dois l'extérioriser." J'étais sérieuse, il savait qu'il pouvait me faire une confiance aveugle. D'ailleurs à l'institut, c'était la personne en qui j'avais le plus confiance. Je n'arrivais pas à parler à quelqu'un d'autre que lui. Mais je voulais vraiment qu'il se confie à moi, qu'il parle. Je voulais être là pour lui, dans n'importe quel moment de sa vie, je voulais le soutenir dans toutes ses démarches. Lisandro était mon frère, le frère que la vie ne m'avait pas donné et c'était ma seule et unique famille. Je ne voulais pas le perdre, je ne voulais pas que durant un combat, il soit trop fatigué où je ne savais pas quoi d'autre et que cela lui coûte la vie.
Ses mouvements ralentissaient tout doucement, il pouvait le savoir rien qu’en entendant, le bruit de ses coups de boxe, ralentir le rythme. Lisandro lui souriait légèrement, suite à sa remarque. Elle avait raison, elle pouvait s’en passer pendant et hors des entraînements, ce qui ne lui déplaisait pas, d’ailleurs. - « Oui, depuis très longtemps et je sais que tu n’en as pas besoin, pour être au meilleur avec tes coups de poing. » -. Il l’entendit retirer les scratches et ses gants de boxe, quelques secondes après. Lisandro se perdait souvent dans ses pensées tristes, tout en ayant la sensation d’être ailleurs. Ce n’était pas qu’une impression. C’était vraiment ce qu’il se passait avec lui, depuis la disparition et la mort « présumée » de sa grande sœur. Sa hantise, c’est de ne plus être capable de dessiner son visage et ses expressions dans leurs intégralités. La peur de ne plus arriver à se rappeler et à se souvenir d’elle. La vie était cruelle et injuste, il pouvait lui-même l’informer lui-même en personne désormais, mais il n’en avait pas la moindre envie.
Se décalant légèrement pour qu’elle puisse s’asseoir à ses côtés. Il avait conscience qu’il était grand et elle, avait sans doute dû le constater, au fil du temps et certainement depuis toujours. Ce sentiment doit toujours être là pour Abbadon et pour lui aussi, d’une certaine manière. Les souvenirs de son enfance refont souvent surface, et même de ses nombreux entraînements, avec sa parabatai. C’est beaucoup plus le cas et omniprésent depuis la disparation de sa sœur. Qui avait une grande importance dans sa vie. Ils avaient toujours été fusionnels, maintenant, il doit se faire à l’idée, que tout ça lui a été retiré et privé, pour le reste de son existence. Levant son visage vers elle, quand elle prit sa main dans la sienne. Elle était l’une des seules, à pouvoir, à travers ses gestes simples tels que celui-ci de pouvoir parvenir à le faire revenir sur la « terre ferme ». À ne plus être perdu, enfin l’être moins plutôt pour être tout à fait honnête.
Pouvoir extérioriser lui semble impossible, mais elle n’a pas tort et ses paroles sont justes et vraies. - « Je sais, mais tu me connais. Je n’y arrive pas et je garde tout à l’intérieur. C’est même plus fort que moi, tu le sais bien. » -. Il voyait et il ressentait toute sa sincérité et qu’elle était sérieuse. Lisandro serra sa main dans la sienne, caressant doucement le dos de celle-ci avec son pouce. Souvent, enfants, ils le faisaient tous les deux, c’était leur manière à eux, de communiquer et de se comprendre. - « Tu sais …que j’ai confiance en toi. Je ne veux pas que tu en doutes et je veux que tu saches. Malgré « tout ça », je serai prêt à tout pour toi, tout comme tu seras prête à tout pour moi. Même si je ne te le montre pas et que je ne suis pas vraiment démonstratif, je t’aime Abb’. » -. Lisandro pouvait ressentir ce qu’elle éprouvait, en ce moment et pas qu’en cet instant. Il enroula ses bras autour d’elle pour la prendre dans ses bras, pour que ses pensées et ses émotions de « ce genre », se dissipent aussi rapidement qu’elles sont venues. Tout en souriant un peu, sur un ton doux et léger, il dit ses mots. - « Toujours pas remise, que ce loup-garou n’arrête pas de t’échapper ? Je te connais et ça doit te mettre hors de toi ... » -. Touchant et massant lentement ses épaules et ses omoplates. Il y ressentait la force de ses muscles, mais aussi leur raideur, alors il continua ce qu’il faisait pour essayer au mieux, de détendre un peu ses muscles et de lui faire penser à autres choses, même si ‘était que pour une courte période.
Lisandro était la seule personne sur cette terre à avoir ma confiance la plus aveugle. Jamais je ne pourrais le trahir ou faire quoi que ce soit pour le blesser, il était ma famille tout ce que j'avais de plus cher au monde. Je ne voulais que sont bien, que son bonheur et malheureusement, j'avais vraiment du mal à lui faire remonter la pente qu'il avait descendue bien trop rapidement. Il avait réussi à gravir avec difficulté et acharnement cette montagne pour ensuite descendre d'une seule traite. Son monde s'était écroulé en l'espace d'un court instant, de l'instant ou sa sœur avait perdu la vie dans ses bras. Je me souvenais de cette image de lui par terre, avec sa sœur dans les bras. J'avais aussi pleuré, car j'avais aussi vécu toute mon enfance avec elle. Mais c'était à présent terminé et je me devais d'être forte pour Lisandro, de l'aider à monter de nouveau cette montagne en s'appuyant cette fois si sur moi.
Je souriais à Lisandro, il avait raison, je n'avais en aucun cas besoin des gants." Tu sais très bien que l'institut préfère quand je porte des gants." Je m'étais ensuite installé près de lui. Je savais très bien ce qu'il pouvait ressentir et c'était cela qui me rendait le plus triste. De le savoir mal, de savoir que j'étais la pratiquement impuissante face à ce calvaire qu'il était en train de vivre. Je ne pouvais pas m'imaginer perdre Lisandro un jour. Je serais anéantie à jamais, encore plus perdue que lui aujourd'hui. Sans lui, je serais seule à jamais, je marcherais seule sur le chemin de la vie, sans mon frère. Sans personne pour pouvoir me soutenir ou me remettre dans le droit chemin. D'un geste simple, mais que Lisandro et moi avions l'habitude de faire, je le rassurais, je lui faisais sentir que j'étais là, qu'il pouvait me faire confiance. "Je sais Lisandro, mais tu dois me parler, extérioriser tout cela. J'ai trop peur de te perdre, je ne veux pas que tu sois distrait lors d'un combat. Je ne pourrais pas survivre à ta perte, tu es tout ce que j'ai dans la vie. Tu es mon frère et te perdre serais..." Les mots avaient tellement de mal à sortir. Je baissais légèrement la tête pour regarder nos doigts entrelacer. Son pouce qui caressait le dos de ma main. "Je le sais, Lis, je sais comment tu es. Moi aussi, je t'aime et tu n'as pas besoin de tout cela pour me dire que tu m'aimes. Je le sais. Mais j'ai peur pour toi et cela, je ne peux pas m'empêcher de le faire." Il pouvait ressentir dans quel état psychologique j'étais tout comme lui. Cet état nous affectait tous les deux, que ce soit sur le terrain ou dans la vie de tous les jours. Alors je me devais de relever la tête et d'être forte pour lui.
Il m'avait pris dans les bras, se contacte physique avec Lis me faisait un réel bien. J'adorais le sentir tout près de moi, au moins il était en sécurité. Ses contacts étaient purement amicaux, comme un frère et une sœur qui se prend dans les bras. "C'est pire que cela, jamais personne n'a réussi à m'échapper, je ne peux pas me permettre de le laisser encore vagabonder comme bon lui semble. Effectivement, cela me met hors de moi." Doucement, de ses mains douces, il venait me caresser le dos, ce qui avait le don de me détendre. Lis savait exactement quoi faire avec moi pour me faire retrouver ma sérénité.
Les souvenirs ne font toujours pas bon ménage, ils ne sont pas que porteur de bonheur. La remarque d’Abbadon sur le fait de devoir en porter, quand elle était à l’institut n’était pas fausse. Lui confirmant calmement. - « Tu n’as pas tords. » -. Tout en se décalant un peu pour qu’elle puisse s’asseoir à côté de lui. Sa tristesse faisait partie de sa vie, dorénavant. Lisandro savait qu’elle devait le ressentir et la respirer. Sa présence lui permettait de garder et de ne pas sombrer en permanence. Ses gestes mutuels, leur permettaient de se soutenir depuis leur enfance. Ils étaient essentiels loin d’être une mauvaise chose, à avoir autour de soi. Lisandro écoutait toutes ses inquiétudes, de les comprendre sans pour autant savoir s’il pourrait être prudent. Il ferait ce qu’il peut, pour ne pas mettre sa vie en danger, inutilement. Lisandro sentait qu’elle avait du mal à poursuivre, alors il décida de lui répondre et de la rassurer, du mieux qu’il pouvait. Même s’il n’excellait pas dans ce domaine, mais il devait la réconforter. Comme elle parvenait à le faire si bien envers lui. - « Tu ne me perdras pas. Je vais essayer d’être plus distant et moins distrait. Je vais y travailler. Je ferai ce que je peux, Abbadon. » -. Le visage de sa parabatai se posait sur leurs mains entrelaçaient. Lisandro caressa doucement le dos de sa main avec son pouce. Tout en lui disant qu’il l’aimait et elle lui répondit la même chose. Sachant qu’elle ne pourrait jamais cesser de s’inquiéter pour lui. - « C’est pareil pour moi, je me soucierai et je m’inquiéterai toujours pour toi. » -. Tous les deux se devaient d’être fort même si, ça ne sera pas toujours évident. Ils savaient qu’ils y parviendraient quand même.
Lisandro n’hésite pas et il l’a pris dans ses bras, comme un frère envers une sœur. Tout en l’écoutant lui dire qu’elle n’avait pas aimé, que la créature obscure lui échappe. Quand, elle lui affirma qu’elle était hors d’elle, il caressa son dos pour la rassurer et la détendre. Lisandro se redressa un peu et il posa ses mains sur ses épaules. L’observant calmement, avant de lui répondre. - « Je te connais, la prochaine fois, tu y arriveras et elle ne pourra plus vagabonder, comme bon lui semble. » -. Se tournant, enfin surtout son visage vers la lune qui était ronde, ce soir. Le jour n’était pas encore prêt à se lever et la nuit semblait calme, au travers de la vitre ronde. Avant de continuer, tout en s’assoyant mieux, afin d’être plus à l’aise. - « Tu t’entraînes depuis combien de temps, ce soir ? » -. Reportant son regard un peu plus clair vers le sien. Se demandant si elle pouvait ou non avoir faim. Lisandro se questionnait tout en se demandant si elle avait mangé aujourd’hui correctement, car des dois, ce n’était pas le cas. Abbadon avait tendance à sauter des repas et encore plus, quand elle s’entraînait. –« As-tu mangé correctement ou pas, aujourd’hui ? Parce que je te connais et tu as tendance à sauter des repas. »-. Lisandro la questionnait aussi à travers son regard et ce silence autour d’eux était loin d’être désagréable.
En dehors du lien de parabatai que Lisandro et moi avions, un autre lien fort nous unissait. Ce n'était pas comme un couple, mais comme un frère et une sœur. Bien sûr, je ne pourrais jamais prendre la place de sa vraie sœur dans son cœur, mais je pouvais au moins essayer de combler la déchirure dans son cœur. Je le regardais avec admiration et crainte. J'étais tellement fière de la personne qu'il était devenu, Lisandro était un homme parfait, mais je ne pouvais m'empêcher d'avoir constamment peur de le perdre. La vie de Shadowhunter n'était pas de tout repos, le danger faisait partie de notre quotidien chaque jour de notre existence. Je ne voulais en aucun cas qu'un Shadowhunter m'annoncer la mort de Lisandro, je serais sans doute anéantie pour le restant de ma vie. Je ne savais pas si après sa mort, je pourrais remonter à la surface, je sombrerais sans doute avec lui.
Il me rassurait, il m'avait promis d'être prudent, mais je savais comment la mort de quelqu'un pouvait fzitr changer de caractère et la façon de voir les choses. Depuis tout petit nous avons toujours formé ce trio infernal, nous avons combattu ensemble durant des heures. On voulait devenir les meilleurs et pourtant Astoria nous avait brutalement quittés. Elle avait rendu son dernier souffle de vie sur cette terre. Je me souvenais encore des larmes sur le visage de Lis, je me souviens de sa sœur dans ses bras. Je me souvenais des derniers mots, je me souvenais de tout, tout simplement. Cette image n'allait pas arrêter de me hanter chaque jour de mon existence. Si seulement j'avais pu la sauver ce jour-là. Je me sentais tellement coupable, tellement mal face à Lis. J'étais l'un des meilleurs et j'avais échoué à sauver moi aussi ma sœur. "Merci Lis, tu sais à quel point je m'en veux de ne pas avoir pu sauver ta sœur... Ma sœur. Je me sens tellement mal, je suis l'un des meilleurs et je n'ai rien pu faire."
Je savais très bien qu'il s'inquiétait pour moi et c'était normal, mais il ne devrait pas, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour rester vivante aussi longtemps que possible. Lis m'avait pris dans les bras et me rassurait sur le fait que la prochaine fois, j'aurais ce foutu loup. "Merci Lis, merci d'être la depuis toutes ces années, je suis tellement fière d'être ta Parabatai." Je le serrais encore plus fort entre mes bras, j'avais besoin de se contacte, de le sentir près de moi. J'avais beau avoir un caractère fort, j'étais quelqu'un qui avait besoin de contact physique. "Je ne compte même plus les heures, je n'arrivais pas à trouver le sommeil, alors je suis venue m'entraîner." Je savais que Lis me surveillait, car il était vrai, que l'entraînement passait avant tout. Je ne surveillais en rien mon alimentation et sautais très souvent des repas. Ce qui n'était pas très conseillé, mais c'était comme cela, j'étais ainsi. Je regardais Lis dans les yeux avec un léger sourire sur la figure, avant de baisser les yeux, comme une enfant qui avait fait une bêtise. "Heu... Je ne sais plus... Peut-être à hier midi." Je savais très bien que j'allais me faire engueuler, mais peut-être que je le méritais aussi.
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