AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

Partagez
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Anonymous
Invité
Invité
Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham Empty
Message Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham posté Dim 4 Nov - 11:55
      C'est la faim au ventre que tu quittais les rues luxueuses pour rejoindre le bas quartier où était ta place. Une pomme en main, c'est tout ce qu'avait. Une main baladeuse sur un étal de fruit ; une douce caresse puis des maux apaisés par le nectar d'un fruit d’éden. Tu avais les joues creusées et pourtant, à la vue d'un petit rat au coin des poubelles, tu ne pus t'en empêcher. A croupi, tu croquas dans cette pomme qui était ton seul repas, puis, d'un geste familier, tu récupéras ce que tu avais en bouche, le lançant à l'animal qui les moustaches en l'air, partit la gueule pleine. Un petit sourire réchauffant ce cœur solitaire.

Te redressant sur tes piliers en ruine, ton regard se levait en direction du ciel ou doucement, le jour déclinait pour laisser place à la nuit. Réajustant le bonnet aux coins de tes oreilles, tu avançais sans réel but. Le sac sur ton dos devenait le boulet qu'un prisonnier devait supporter. Il était lourd, mais ta vie ne se résumait qu'a lui et a cette guitare délabrée que tu avais récupérée. Une expiration sur le monde, laissant échapper une buée d'air froid annonçait que le temps s'était rafraîchi. D'un long, soupire de soulagement, tu te laissais finalement retomber contre un vieil arbre rescarpé du South side.

Le cadavre de la pomme mangé jusqu'aux trognons, tu retirais finalement ce lourd sac de ton dos. Une couverture au-dessus de toi, tu fermas un instant les yeux, tu étais épuisée. C'est un trou noir qui laissa place à la clarté de ce monde que tu t'étais mise à détester. Tu te voyais une nouvelle fois dans la maison qui autrefois était vôtres. Tu pouvais voir ta vie défilée devant tes yeux; voir tes parents aimant à tes côtés. Mais voilà; la neige rouge apparaissait et un lourde douleur te prise au niveau des côtés.

Le cadavre de la pomme manger jusqu'aux trognons, tu retirais finalement ce lourd sac de ton dos. Une couverture au-dessus de toi, tu fermas un instant les yeux, tu étais épuisée. C'est un trou noir qui laissa place à la clairté de ce monde que tu t'étais mise à détester. Tu te voyais une nouvelle fois dans la maison qui autrefois était votres. Tu pouvais voir ta vie défilée devant tes yeux; voir tes parents aimant à tes côtés. Mais voilà; la neige rouge apparaissait et un lourde douleur te prise au niveau des côtés.

D'un grognement de mécontentement, tu ouvrais finalement les yeux face à un jeune garçon qui t'était familier. Il te donna un nouveau coup dans les côtes puis tu pris son pied dans ta main droite avant de l'envoyer balader, un regard noir le foudroyant. Tu le connaissais ce garçon-là, il t'aidait un peu à sa façon, mais il avait toujours été le principal bénéficiaire de ses magouilles.

_Tu as vendu le paquet comme je te l'avais demandé ? Demanda-t-il alors que tu soupirais en récupérant d'une poche intérieure de ta veste, l'argent sale que tu avais récupéré en vendant cette merde que l'on nommait "drogue". Il se mit finalement à sourire en comptant l'argent, te donnant comme à son habitude 10% de la recette. Bien... à la prochaine JD, prononça-t-il une nouvelle fois alors que tu te mises à grogner.

_Dégage Ce furent les seuls mots qui sortirent de ta bouche avant que l'homme ne disparaisse. Tu te mises à regarder l'argent puis dans un soupir, le mis à l'abri dans un semblable de soutiens-gorge. Tu n'aimais guère ce garçon, tu n'aimais pas non plus vendre de la drogue à d'autres, mais, la survie était ainsi... Ce qui était certain, c'est qu'avec lui, ta tranquillité était. Il était le petit frère d'un gros trafiquant qui en échange de tes services, t'offrait une certaine protection... non, aucun autre n'avait le droit de poser la main sur toi.

Il pouvait imaginer quoi que ce soit dans leur immeuble miteux, tu n'avais jamais écarté les cuisses pour qui que ce soit. Tu avais toujours été courageuse et la vie t'avait appris que même les petites rivières pouvaient un jour devenir des torrents. De quoi pouvais-tu avoir peur... rien ne te faisait peur, mis à par le fait de perdre un être cher mais... toi qui avais cessé d'aimer, tu étais devenue ce cœur de pierre froid, glacial que peu de personnes pouvaient approcher.

Et voilà que tu retombais dans cette amertume et que doucement, les petits commerçants fermaient leurs portes. Déposant ta joue sur ton genou relever à côté de l'autre, tu te mises à gratter les cordes de la guitare, des sons maquillant les bruits nocturnes du South side.

Tu n'avais pas envie de dormir maintenant, les cauchemars se rapprochant de toi comme de l'hiver qui venait à grand pas... Soupirant de nouveau, tu pris finalement la guitare dans tes mains, cherchant quelques notes avant de t'élancer dans une mélodie qui reflétait tes sentiments du moment.

Kealohi Gresham
Kealohi Gresham
SORCIER
L'enclave ma envoyer : 133 missions depuis mon arrivée à Montréal le : 02/11/2018 Je joue : Reece King
Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham Empty
Message Re: Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham posté Dim 4 Nov - 22:10

aider les autres, c'est s'aider soi-même
Jodi & Kealohi
Nandor il t’a lâché au dernier moment, il t’a aidé à tenir jusqu’au ramassage des revendeurs, il a compris que sinon tu craquerais. Ta paye tu l’as eue en chèque et adressée à ta mère parce que t’es pas responsable et que tu ferais n’importe quoi si t’étais mis face à tes démons alors autant ne pas les provoquer avec des dollars canadiens en poche. Il a envie de te sauver, c’est bizarre mais c’est confortable et t’acceptes son aide, tu te loves dans toute l’affection qu’il a à te donner, tu te sens rassuré. C’est jamais censé être que ton employeur mais c’était obligé que ça devienne plus pour toi, et t’as envie de tenir le coup, de travailler demain, si tu sombres tu sais pertinemment que tu pourras pas te réveiller à temps, et t’en as marre de le faire attendre un mieux de ta part. C’est affreux de rentrer seul le soir dans le south side, pas parce que tu te sens menacé, ça fait longtemps que t’en as plus rien à faire de ta sécurité de toute façon, mais parce qu’un rien t’appelle et te rappelle à ce que tu voudrais le plus profondément du monde faire, et c’est pas se réveiller pour aller au taf demain, faut que tu sois honnête avec toi-même, mais c’est ce qui te tuera le moins vite, de bosser, en attendant, et c’est tellement dur de rester sobre mais pour Nan tu le feras. T’as tergiversé longtemps dans ta tête, à te dire que tu pourrais très bien lui cacher si tu rechutais, au pire tu serais carrément plus productif, sa librairie tu la tiendrais pendant une semaine sans dormir une seconde, t’as toujours cette voix qui te dit que c’est plus simple, mais c’est pas ce que veut la vieille fée, et le minimum que tu puisses faire c’est d’être sincère avec elle, à défaut d’être fiable, d’y mettre du tien, le plus possible, pour la décevoir un tout petit peu moins.

Et tu y arrives. Tu sillonnes dans tout le south side en essayant de trouver le plus de bus possibles, ça t’empêchera de croiser des gens qui veulent te voir consommer pour se faire leur beurre qui feront tout pour t’attirer, te promettant moins d’effets secondaires, plus d’efficacité, que t’as l’air fatigué et que c’est ta meilleure solution, qu’ils se mettent quarante dollars dans la poche, mais là de toute façon c’est pas suffisant. T’as dix dollars seulement en liquide, et c’est ta seule solution pour te convaincre de traverser la ville sans finir tu ne sais où. T’arrives près de chez toi, il te reste quelques pas, ensuite tu t’enfermeras dans ta chambre avec une série, un bouquin, une boîte de chocolats, un plaid, la totale, faudra que tu t’occupes parce que le manque sera sale avec toi, il va te bouffer de l’intérieur, rien que d’y penser t’en as peur.

Et elle est là, quasiment en bas de l’immeuble que t’habites, celui qui a que deux chambres pour cinq personnes, c’est un mystère que vous teniez tous dedans mais ça facilite pas la tentative de mise en place de rapports cordiaux, heureusement qu’il y a plus que toi comme gosse pour le squatter indéfiniment parce que tu sais pas prendre ton indépendance. Elle a que ça à faire de traîner de toute façon, malheureusement, toi t’as encore ta mère mais elle elle a plus personne à ce qu’elle a pu te dire, et elle a beau avoir sorti sa guitare pour passer le temps et avoir l’air l’air parfaitement inoffensive, si elle avait ce que tu voulais dans sa poche t’aurais fait n’importe quoi pour trouver les sous et la récupérer, ton point faible elle le connaît très bien, t’étais au plus bas l’année dernière quand elle a débarqué ici, une vraie épave.

Ça te fait mal au cœur et tu comptes pas lui passer devant sans rien dire, ça caille ce soir et elle est toujours toute seule, toi aussi tu l’as connue cette détresse, tu peux pas y rester insensible, c’est pas possible. Elle a les cheveux emmêlés et le bout du nez rougi par le froid, ça te tord le ventre mais tu dis rien. Elle lève la tête, tu saisis l’occasion de lui parler, briser la glace pour réchauffer son cœur, après tout le bien que t’a fait Nan faut bien que tu le rendes, que tu prennes soin d’autres personnes, que tu tentes de devenir une bonne personne. « C’est joli. », tu commences, en pointant du menton sa guitare, tout doucement, histoire de ne pas la faire sursauter non plus. T’as pas envie qu’elle te prenne pour une menace non plus, qu’elle t’ait pas entendu arriver, alors t’as pris le temps de te manifester avant, parce que c’est flippant d’être précaire et tu sais très bien à quel point. « J’essaye d’être sobre », t’articules, t’espères qu’elle comprendra, toi ça t’arrache la gueule de lui dire, parce que si tu craques tu seras faible, et que c’est qu’en prévenant pas les gens que tu peux pas les décevoir. Mais tu veux pas être seul non plus et un peu de contact humain peut pas te faire de mal - surtout quand il s’agit d’une personne vraiment humaine, parce que tu commences à en avoir marre de risquer ta vie avec des vampires et des alphas à la moindre embrouille, elle au moins elle risque pas de dévorer toute ta famille sur un coup de colère, « Donc essaye de pas me parler de tout ça. » T’as probablement l’air d’une merde mais tu n’en as plus rien à faire, elle connaît trop bien tes problèmes pour t’avoir vendu sa merde plus d’une fois et t’as envie de t’en sortir, ça fait une journée que t’as pris cette décision pour la énième fois mais tu veux sincèrement t’y tenir. « On peut toujours aller chercher une poutine et se réchauffer chez moi, si tu veux, ma mère bosse. Tu prendras une douche, si t’as envie, c’est comme tu veux. Je veux pas te forcer, mais fait froid dehors. » Les centres d’urgence ont toujours trop peu de place, et tu te doutes que si elle est là c’est pas par choix, mais t’as pas envie qu’elle se sente obligée à te rejoindre. Tu sais juste que plus il fait tard, plus les gens sont des connards, et tu lui souhaites pas de se retrouver un bon matin dans le lit d’un inconnu pour une connerie dont elle veut pas se rappeler comme ça a été le cas pour toi ce matin, de toute façon elle elle est pas comme ça. Elle est forte, contrairement à toi, c’est elle l’humaine qui pourrait crever d’une grippe mais tu vaux que dalle à côté de tout le caractère qu’elle dégage, même par terre avec sa couverture de fortune sur les genoux. T’as un sourire penaud. Peut-être qu’elle t’en voudra pas de pas lui ramener de la thune ces prochains jours, tant que t’auras pas craqué, qu’elle profiterait de ta personnalité plutôt que de parler à ton addiction qui te rend chelou tout le temps.
(c) DΛNDELION
Anonymous
Invité
Invité
Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham Empty
Message Re: Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham posté Lun 5 Nov - 16:38
grattant les cordes mélodieusement, l'atmosphère oppressante était devenue un cocon de mélancolie. Les gazouillis de la guitare, animent tristement les rues nauséabondes du south side. Tu aimais ce don dont tu avais hérité; l'oreille absolue. Que ce soit une mélodie dont tu te souvenais ou bien d'une mélodie entendue au bout de la rue avoisinante, il ne te suffisait d'un rien pour la reproduire sans l'aide de partition quelle qu'elle soit. Mais cette mélodieuse que tu étais en train de gratter, d'où te venait-elle ? Youtube sans doute, un jour ou l’orphelinat était bien trop calme à ton goût.

Les rues étaient désertes, toutefois la mélodie semblait avoir attiré l'un de ces oiseaux nocturnes dont tu connaissais les désires. Redressant le visage, c'est en grattant les cordes une nouvelle fois que tu aperçois cette figure métisse qui tu n'étais pas inconnu. Ses premiers mots t’arrachèrent un sourire alors que tu le remerciais d'un simple « merci » de politesse. Son expression de visage, tu te mises à la déchiffrer - non, il ne semblait pas vouloir ainsi te sortir de ton moment de solitude pour cette merde que tu lui vendais.

Doucement, la mélodie devint de plus en plus sourde au fur et à mesure que tes doigts grattant les cordes, ne termine par les caresser « J’essaye d’être sobre » prononça-t-il alors que la musique elle, n'était déjà plus de ce monde. Entonnée de ses paroles, tu te mises à le regarder, ton sourcil se haussant par lui-même. Finalement, c'est un sourire qui vint caresser tes lèvres gercées par le froid de l'automn. Tu t'étais attendu à n'importe quoi mais, tout sauf ça mais au final, ça te réchauffait le cœur.

_Ah oui ? Prononças-tu sur le ton de l'étonnement et de l'amusement, ce sourire incertain ne quittant pas tes lèvres.

C'était bien la première fois que l'un de tes clients venait te voir ainsi pour t’annoncer de t-elle chose. Mais dans un sens, ses paroles ne te mises par en colère... Soite, tu n'aurais plus sons argent mais, tu aurais un gamin en moins sur la conscience... toi qui n'avais jamais aimé vendre de la drogue à de stupides gamins naïfs, voilà que tu te réjouissais déjà que toute la terre t'annonce que la drogue était prohibée à tout jamais de l'existence humaine. pure foutaise, bien avidement.

_Donc essaye de pas me parler de tout ça. Rajouta-t-il, pensant sans doute que suite à ses paroles, tu allais lui proposer un paquet bien rempli à -50%.

_T'inquiète vas ! ça me fait plaisir que tu sois sobre, j'ai beau vendre des produits illicites, je n'aime pas vous voir vous détruire avec ça. Prononças-tu en lui souriant, déposant ta guitare à côté de toi, plongeant tes mains devenue gelée entre tes cuisses à peu prêt chaude.

_On peut toujours aller chercher une poutine et se réchauffer chez moi, si tu veux, ma mère bosse. Tu prendras une douche, si tu’as envie, c’est comme tu veux. Je veux pas te forcer, mais fait froid dehors. Prononça-t-il une nouvelle fois, t'arrachant un fou rire inattendu.

_C'est ta façon de draguer les filles ? Tu laissas un vide à la discussion avant de reprendre en te redressant. Je rigole... eh bien, c'est gentil mais, je n'aimerais pas être de trop pour toi et ta mère même si en ce moment, elle travaille. je sais dans qu'elle merde tu es, nous sommes tous dans la merde à vrai dire.

Eh oui, vous étiez tous un peu dans la merde, vous les habitant du south-side. Ce jeune métisse avait cependant un toit, ce que tu n'avais pas. Tu regardas l'horizon assombri par la nuit, soupirant en regardant à la fois la lune dans le ciel puis tes affaires sur le sol froid. Tu hésitais... tu ne voulais pas être de trop, tu ne voulais pas qu'il s'attache à toi ainsi mais, tu te sentais tellement seule... et les nuits étaient froides. Il te fallait un compromis.

_Bien, j'accepte si tu me promets en retour de ne plus faire de connerie avec la drogue, ok ? Prononças-tu en prenant tes affaires sur ton épaule, commençant à avancer vers une petite épicerie qui vendait divers objets à prix cassé. Tu viens à l'épicerie ? On ira chez toi après.
Kealohi Gresham
Kealohi Gresham
SORCIER
L'enclave ma envoyer : 133 missions depuis mon arrivée à Montréal le : 02/11/2018 Je joue : Reece King
Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham Empty
Message Re: Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham posté Mar 6 Nov - 12:59

aider les autres, c'est s'aider soi-même
Jodi & Kealohi
Elle repose son instrument, et toi tu te demandes où elle a appris à jouer comme ça. Forcément que toute sa vie n’a pas été qu’une suite de tragédies diverses, qu’elle a eu le temps de se trouver un moment pour apprendre à gratter deux trois trucs, mais ça t’intéresserait de savoir comment quand même, avec qui surtout. Tu t’es jamais énormément questionné là-dessus quand tout ce qu’il te fallait c’était ta dose, l’année dernière, tu t’en veux, t’as raté tellement de trucs, elle a probablement dû te détester, tu sais pas ce que tu vaux à ses yeux. C’est doux ses paroles, sa voix surtout, si tu pouvais tu t’en ferais presque un pull de douceur, tu t’étais vraiment pas attendu à ce qu’elle le prenne si positivement. Ca doit paraître pas mal ridicule, ce que tu dis, admettre vouloir être sobre à son dealer occasionnel c’est probablement le truc le plus naïf dont tu sois capable ce soir, enfin ça c’est ce que tu penses, parce que des anecdotes comme ça, tu les cumules.

Et elle le prend vraiment bien, finalement. Elle a un sourire chaleureux sur ses lèvres gercées et blanchies par le froid qui viennent adoucir son nez rouge, t’as même l’impression que c’est sincère. Après, elle se doute peut-être qu’elle a pas perdu un client pour longtemps, que t’es faible et que tu vas pas tarder à craquer, que tu t’imposes ça histoire d’avoir l’impression d’avoir toujours un pied dans la réalité, faire avec tes nouvelles responsabilités, et même ouvrir une librairie c’est une vraie croisade vu comme t’es parti loin, t’es même pas sûr que t’as déjà eu la notion du temps, tu peux à peine blâmer la meth pour ça. De toute façon, c’est loin, tu te souviens pas de ta vie avant ça, t’es devenu une autre personne à ta première clope et tu t’en veux, mais tu retrouveras pas qui t’étais, tes neurones sont marqués à vie, imbibés par la substance et c’est tant pis.

Ca te fait plus mal que tu le voudrais d’entendre ces mots sur les conséquences qu’elle a observé chez ses habitués, ce qu’elle elle en pense, t’as le pied qui se tord dans ta basket pour évacuer ton stress mais tu peux pas faire grand chose de plus, « c’est pas vraiment se détruire... », que tu lui souffles timidement comme si ça allait la convaincre, elle se rend pas compte de combien ça soulage d’avoir sa dose, pendant au moins dix heures t’es tranquille et t’es heureux, bien plus qu’heureux, t’as du mal à regarder les choses en face pour le reste. Tu les as vu les addicts de quarante ans qui ont leurs dents toutes déchaussées, rendus malvoyants par cette drogue même, avant d’être ramassés par des fourgons de police et jamais remis dans la rue, elle aussi elle les voit, de toute façon c’est dur de rater leur regard hanté quand ils parlent tout seuls dans les rues qu’elle habite, t’as pas envie de finir comme eux, mais tu sais que tu sauras pas guérir non plus.

T’as l’air encore plus timiide quand elle te demande si t’expérimentes une nouvelle technique de drague, criss, tu y avais pas pensé à celle-là, alors qu’elle explose de rire et que ça t’arrache un sourire rieur par empathie. Entre un toxico et un dealer, la relation deviendrait toxique en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, c’est peut-être pas le truc malin que vous puissiez faire. T’y as pas vraiment pensé non plus à vrai dire, ça t’avait juste paru naturel de lui proposer ça à défaut de lui filer toute ta paye pour que tu te défonces comme d’habitude, parce qu’en attendant elle doit avoir faim quand même, et t’as envie d’être sympa, d’apprendre à revoir des gens. « Si j’avais voulu te draguer je t’aurais pas proposé le plat le moins romantique que le Québec ait pu inventer », tu rigoles, la laissant tergiverser sur sa venue. C’est pas facile d’accepter de l’aide, t’as tendance à l’esquiver toi aussi, mais là c’en est à peine tellement c’est rien du tout, tu peux complètement la prendre à la maison, c’est pas un problème du tout. « T’en fais pas pour ça, ma mère est toujours pas américaine, elle supporte encore les personnes qui viennent dans sa maison », tu rigoles, apparemment sur son ancienne île dans son tout petit village indépendantiste la propriété c’était pas si important que ça, d’après ce que t’as compris, et ça a toujours été plus habité que ça n’aurait dû l’être votre maison, alors une personne de plus ou de moins, quand vous logiez déjà à cinq à certains moments, c’était loin d’être dramatique. « Elle bosse à l’hôpital, elle rentrera vers deux heures du matin je pense », tu continues, histoire de meubler un petit peu tandis qu’elle se relève, marquant la fin de son débat intérieur.

T’as envie qu’elle vienne avec toi, tu t’inquiéteras moins si elle est au chaud quelques heures, c’est pas du tout de la drague comme elle peut le penser, c’est juste que t’as peur qu’elle claque en attendant, et que là t’es tout seul chez toi et en manque, donc ta soirée s’annonce comme la pire possible, de toute façon, autant inviter un petit rayon de soleil dans ton salon. Elle te demande de promettre d’arrêter tout ça, t’as les oreilles qui sifflent rien qu’à la mention d’un abandon de ta substance, littéralement la tête qui flanche d’un côté parce que t’arriverais pas à lui promettre ça et tu t’en rends compte, c’est une promesse en l’air, et tu t’en veux parce que t’as déjà décidé que le combat était perdu d’avance alors que Nandor compte sur toi. Tu sais pas ce que tu fous à pas courir chercher quelque chose, quoi que ce soit, mais tu te retiens de le faire alors que t’as mille occasions de la lâcher et aller te mettre dans la merde ailleurs. Vous arrivez devant l’épicerie en face, tu y es pas souvent pour les bonnes raisons, alors c’est pas facile, et tu la stoppes de la main, sans la toucher parce que sans aucun doute qu’elle aime pas ça, avant que vous ne rentriez dans l’enseigne. « Attends », tu lui dis, sortant un billet de dix dollars de ta poche. Assez pour t’acheter une bouteille d’alcool qui aura un goût de pisse mais qui fera le taf, mais en aucun cas ta meth, t’as compté dessus avant de traverser le south side, que tu lui tends,  avant de continuer, « on vole pas, ok? » Et t’y tiens. Elle elle pense qu’elle s’en sortira seulement avec de la prison, si elle se fait choper, mais toi t’as le vieux souvenir de ta dernière tentative, quand t’avais quinze ans, qui t’a rendu addict dans la foulée, parce que l’effet papillon il est parfois cruel. De toute façon t’es souvent contrôlé par les vigiles parce que t’es pas assez blanc pour avoir l’air honnête à leurs yeux, tu lui porteras la poisse, t’as envie de pas t’imposer le moindre stress. « Tu veux qu’on prenne quoi? », tu l’interroges, avant que tu continues, dérangé parce que tu dis, mais te connaissant par coeur. « Jpréfère que ce soit toi qui prenne les dix dollars, j’ai peur d’acheter de la merde avec. » T’as la maturité de reconnaître que t’en as pas, certainement, tu préfères encore qu’elle se casse en courant avec après t’avoir volé dans le pire des cas que de le faire toi une fois que tu seras passé devant le rayon boissons. T’as pas envie de tout foirer, qu’elle t’apprécie un peu, elle te fait un peu confiance apparemment, mais faut que tu te maintiennes pour la mériter, parce que des coups bas tu te doutes qu’on lui en a fait beaucoup, et tu ne comptes pas la doubler, que ce soit intentionnellement ou pas. « Faut qu’on rentre avant que ça ferme, aussi, ce serait pas plus mal », tu rigoles, devinant qu’il doit être plutôt tard, commençant à mettre un pied dans le bâtiment.
(c) DΛNDELION
Anonymous
Invité
Invité
Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham Empty
Message Re: Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham posté Mar 6 Nov - 14:53
Et pourtant, toute chose était source de destruction. La drogue était en première pagée pour lui, elle ne lui semblait pas néfaste et pourtant, elle serait sans doute la source de son déclin prochain. Quand on était un sans abri fixe, le vol devenait une façon naturelle de survivre comme les animaux sauvages chassaient dans la nature... après, il y avait les petits plus que seule l'humain pouvait s'offrir en échange d'un peu d'argent, car oui, la vie humaine était chère. Dans ton cas, tu étais une femme et la rue t'avait offerte deux possibilités; le deal ou la prostitution. Hors de question d'écarter les cuisses, tu avais fini par vendre ces divers produit illicites que toi-même, tu détestais au plus profond de ton être.

Tu te considérais pansexuel et ne voyais aucun problème à une différence quelle qu'elle soit; le sexe, l'âge ou même la religion, l'amour était quelque chose de merveilleux, que pourtant, tu rejetais depuis la nuit de cette neige écarlate. Ton cœur était-elle un immense iceberg, transperçant la coque des bateaux s'en approchant un peu trop. Tu pouvais être douce et horrible à la fois, un masque sur ton visage tombant quelquefois... mais, qui étais-tu réellement ? Toi qui rejetait l'amour comme la peste.

_Si j’avais voulu te draguer je t’aurais pas proposé le plat le moins romantique que le Québec ait pu inventer Prononças t-il suite à tes paroles aux allures humoristiques. Le sourire ne quittant pas tes lèvres, tu hochas simplement la tête en continuant ce petit jeu amusant. La drague... qu'elle était-elle de toute manière ? La séduction était loin d'être dans tes cordes.

Ton sourire caressant celui du jeune sobre, ce dernier commençant à te parler de sa mère et ta présence ne semblait déranger personne en soi Que cherchait-il exactement ce garçon-là ? Tu avais toujours été très intelligente et sa présence même ici à tes côtés voulait dire quelque chose. La pitié, abritait-elle son cœur et son manque était-il devenue si virulent que la compagnie lui manquait terriblement ? Il était un gamin, seul... Qui puisait sans doute ses moments de solitude et d'angoisse dans l'atmosphère morbide de la drogue. En ce moment, tu ressentais quelque chose... Ce n'était pas toi qui avais besoin d'aide en cet instant, mais bien lui.

Bien que ton compromis était désormais sur la table, ton côté altruiste te poussait à accepter sa demande. Tu t'étais finalement redresser en partant de l'épicerie, il semblait te suivre lui-aussi. Mais alors que vous étiez proche de la porte, le jeune métisse t’arrêta soudainement. Tu plissas les lèvres en le regardant dans la profondeur de ses yeux sombres « on vole pas, ok? »  prononças t-il en te donnant alors un billet de 10 dollars, ton visage affichant la pire des grimaces.

_Je n'ai pas l'attention de voler aujourd'hui et puis... garde donc ça, c'est ton argent. Prononças-tu en repoussant sa main tenant le billet vers toi, plongeant par la suite l'une de tes mains dans ton soutiens-gorge, sortant par la même occasion un billet à ton tour. J'ai de quoi m'acheter à manger, quand je vole c'est que j'en ai vraiment besoin tu sais... Et c'était la vérité, tu ne volais jamais sans raison.

_Tu veux qu’on prenne quoi? ... Je réfère que ce soit toi qui prennes les dix dollars, j’ai peur d’acheter de la merde avec. Prononça t-il une nouvelle fois, attirant ton attention sur le billet que tu lui arrachas presque des mains avec un petit sourire aux coins des lèvres.

_Ton argent est en sécurité avec moi, tu comptais acheter quoi... de l'alcool ? Tu devrais plutôt te prendre un bon jus de fruit avec de la vitamine C...... t'es encore un bébé, arrête de boire n'importe quoi. Lui expliquas-tu en riant, lui rendant finalement son billet. Si tu es grand, montre-le-moi par toi-même...

Tu lui fis un clin d’œil avant d'entrer dans l'épicerie, les paquets de cigarettes trônant derrière les comptoirs te donnant malheureusement envie... Tes yeux restaurent fixés un long moment sur les paquets puis, sobre de cigarette depuis déjà 2 semaines, tu détournas ton attention vers les rayons de nourriture. C'est alors qu'une idée te parvint en voyant un paquet de semoule sur l'étagère face à toi. Le prenant dans tes mains, tu te souvenais alors d'un petit plat que ta mère te faisait à l'époque... un repas que jamais tu n'avais réussi à terminer.

_J'ai une idée de repas, tu me diras ce que tu en penses... c'est basique mais, ça tient bien au ventre. Prononças-tu en prenant alors le paquet de semoule contre toi, attrapant par la suite une brique de lait, la moins chère du magasin. Tu comptes prendre ton jus de fruit ? Sinon tu as des canettes à prix cassés par là-bas, ça vaut toujours le coup. Tu haussas les épaules, te dirigeant alors vers la caisse, un repas à deux pour à peine 2 dollars, tu étais satisfaite. On peu allez chez toi désormais. Prononças-tu en surveillant qu'il n'avait rien pris d'alcoolique.
Kealohi Gresham
Kealohi Gresham
SORCIER
L'enclave ma envoyer : 133 missions depuis mon arrivée à Montréal le : 02/11/2018 Je joue : Reece King
Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham Empty
Message Re: Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham posté Mar 6 Nov - 16:25

aider les autres, c'est s'aider soi-même
Jodi & Kealohi
Sérieusement, elle est gonflée, quand même. Ou peut-être que c’est qu’elle a dû avoir à gérer trop de gens pour répondre avec une telle fermeté, mais tu te doutes que c’est que tu l’emmerdes, en vérité. T’es trop hésitant, à moitié flippé, elle comprend même pas pourquoi, elle sait que pour ton addiction, et apparemment elle n’a jamais touché à la matière illicite, comme elle dit. Toi les magasins tu ne rentres plus dedans tranquillement, déjà parce que tu te sens pisté, mais en plus parce que tu l’es. Et les rares fois où tu te méfies pas assez tu tombes sur des créatures qui jurent de te faire la pause, alors tu préfères de loin prendre le plus de précautions possibles ; ton trouble de l’attention te rattrapera après pour que tu rates tout ce que t’as entrepris, mais tu préfères tenter pendant plus d’une minute de faire quelque chose. « Woaw, je suis pas ton seul client de la journée, je suis déçu », tu ironises, alors que tu la vois sortir des billets pour remplacer les tiens, toi t’es toujours pas débarrassé des bouts de papier qui t’alourdissent les mains et c’est tant pis pour toi, faudra que tu te démerdes tout seul. « Jodi, t’as l’air d’avoir quatorze ans, calme toi sur l’âge des gens », tu lui souris, elle est toute petite mais elle a un peu trop de caractère et t’es vraiment pas d’humeur à rentrer en conflit, t’as eu une semaine atroce mine de rien, t’as très envie d’aller tenter des trucs pour l’oublier mais à force de repousser la solution de tes problèmes relationnels avec certains individus dont tu lui souhaites qu’elle ait jamais connaissance, t’as aggravé les choses, sûrement.

Elle a pas idée de combien ça calme les symptômes du manque, de boire, et le fait que ce soit moins mal considéré socialement t’a pas aidé à éviter de tomber là-dedans, parce que littéralement tous les toxicos le faisaient devant toi ou te le conseillaient. Ca occupe le cerveau, ça t’évite de trembler comme un chien parce que ton corps sait plus quoi faire sans sa dose, dans le meilleur des cas tu gerbes et tu t’endors juste après, et tant que t’en seras pas mort tu trouveras toujours des excuses à la boisson pour la considérer comme un médicament. Et elle elle veut que tu te démerdes, et c’est ton travail de faire ça, elle a complètement raison, t’es grand merde. Tu fais le malin à vouloir un taf, tu vas pas te mettre à chialer pour rentrer dans un magasin, faut que tu gardes la tête haute, et que t’ignores l’appel du seul rayon qui t’intéresse.

Et ça te donne la gerbe en toute honnêteté, de t’imaginer devoir passer la soirée sobre, t’as une parfaite idée de la nuit que tu vas passer, des cauchemars si t’arrives à fermer un oeil une minute, des crampes, tu sais toujours pas pourquoi tu t’imposes ça. Tu restes devant l’entrée, l’épicerie est assez petite alors t’as plus qu’à la suivre du regard la regarder faire ses emplettes, et tu la vois buter sur un paquet de cigarettes, à la caisse, pas trop loin de toi, et t’as un sourire narquois. Tout le monde a ses démons, apparemment, elle affiche des airs supérieurs mais elle n’y coupe pas non plus. C’est juste marrant que ce soit des clopes, c’est cher et ça calme que dalle, quoi que c’est toujours moins destructeur que ce que t’as pu connaître toutes ces dernières années, vouloir se détruire mais pas trop quand même, en somme. La drogue de l’indécis, un peu. « Sérieusement, Jo? C’est dégueulasse ça, y a de l’arsenic et du méthanol dedans, le goût est infect en plus. » La caissière te regarde trop mal que tu donnes ton avis sur la marchandise comme ça, c’est pas mal hypocrite que tu viennes lui donner des cours sur les composantes de la clope alors que t’as inhalé bien pire, des trucs qu’elle imagine même pas probablement, mais tu peux pas trop t’en empêcher, c’est tellement ironique qu’elle tente aussi de se défaire de son addiction, si tu ne le faisais pas remarquer tu ratais complètement quelque chose.

T’as hâte que vous vous barriez, aussi, tu te sentiras mieux à ta maison, tu décides alors que tu regardes ce qu’elle a pu prendre. C’est pas cher et c’est pas mal différent de ce que vous mangez d’ordinaire à la maison, tu vois pas trop ce qu’elle va en faire de ces deux ingrédients, tu lui fais juste confiance pour pas trop t’empoisonner. Tu te fais pas prier pour quitter le bâtiment et traverser vite la rue pour retrouver ton immeuble, t’indiques le quatrième étage alors qu’elle a encore ses marchandises dans les mains, et tu montes assez aisément les escaliers malgré tes capacités supposément affaiblies côté respiration, merci papa pour les poumons. A l’intérieur, c’est bien plus joli que certains peuvent l’attendre, ta mère a du goût pour la décoration et beaucoup d’idées, juste pas énormément de place, mais les murs bleu canard et la table en bois sombre et brut doivent lui rappeler ses origines, sûrement. Rien n’a bougé depuis ta dernière fugue, t’as un petit point au coeur quand tu te rappelles que tu ramènes avec toi pas mal d’emmerdes, t’es un peu une maladie d’un autre monde pour cette famille tranquille et t’es le seul pas normal en plus de ça, tu fais tâche dans le décor. Dans la bibliothèque y a pas mal de bouquins que toi t’aimes et certains que ta mère et les jumeaux ont essayé de trouver un peu partout pour tenter de t’élever, quoi qu’ils en pensent ils ont fait au mieux, c’est pas leur faute si t’as déconné quand même, t’étais juste programmé pour être un monstre. Y en a aucun qu’ils ont su dénicher sur le secret pour élever son enfant démoniaque, alors ils ont improvisé comme ils pouvaient à gratter des informations ça et là, parfois les trucs étaient hyper faux et juste du folklore mundane, mais ils en ont toujours retiré des petites choses, en attendant. Tu parcours le reste de la pièce du regard, le reste est plutôt banal et ne risque pas d’attirer son attention plus que ça, ça ira. Tu ranges un peu le canapé où le fils de ton beau-père a dormi qu’il n’a pas su remettre après, au moins il n’a pas pioncé dans ton lit pendant ton absence, tu vas pas t’énerver. Tu te retournes enfin, une fois que t’as un peu organisé la pièce, pour voir où elle en est, elle. « Tu peux me passer tes affaires pour te débarrasser si tu veux, ou alors tu peux les garder, comme tu le sens. Et te promener comme t’en as envie aussi, même si t’auras vite fait le tour. La salle de bains est au bout du couloir, si t’en as besoin à un moment. » T’espères que ça lui ira, tu lui as jamais promis le grand soir non plus mais qu’elle appréciera de passer quelques temps ici, autant d’heures qu’elle le souhaite, c’est vraiment pas comme si ta mère allait s’en indigner. L’homme qui vit avec elle, un peu plus, mais tu lui fais à moitié peur, donc tu supposes que ton invitée aura la paix.
(c) DΛNDELION
Anonymous
Invité
Invité
Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham Empty
Message Re: Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham posté Mar 6 Nov - 18:52
Les paroles épineuses de Kealohi étaient passées par ton oreille droite avant de sortir aussi rapidement par la gauche. Il avait beau dire quoi que ce soit, tu savais très bien que ton apparence laissait à désirer, mais, loin de ses paroles, tu n'étais guère une jeune femme à l'apparence d'une enfant de quatorze-an à peine; au contraire ! On pouvait même dire de toi que tu avais dépassé la vingtaine. La taille ne jouant pas sur ta faveur.. Toutefois, ton visage comme ton corps féminin démontrait tout passé enfantin.

Et voilà que tous les deux, vous pénétrâmes enfin dans la petite épicerie. Tu étais resté un long moment à observer les paquets de cigarettes et le jeune métis ne s'était pas retenue pour te dire ses quatre vérités. Tu t'étais contenté de le regarder de haut en bas de façon hautaine et ironique ; il pouvait parler lui... qui consommait de la drogue ; ce qui en soi était bien pire qu'une pauvre cigarette. Tu n'avais pas répondu à sa provocation, montrant bien l'exemple en détournant ton regard comme ton attention des cigarettes trônant derrière la vendeuse qui tirait désormais la gueule à cause des paroles honteuses du métis.

Après vos courses, tu sortais de l'épicerie avec un petit sachet en main, suivant tout simplement le jeune homme qui te guidait rapidement vers un bâtiment proche de l'arbre où vous vous étiez retrouvez cette nuit. Pendant le trajet, tu avais les yeux vers le ciel où la lune était bercée de ses étoiles - tu trouvais ça absolument magnifique. Tu aimais la lune pour sa beauté, le ciel pour ses mystères... Dires que tu n'étais rien à côté de l'espace, de la galaxie.

Tu sors finalement de tes pensées quand le jeune homme ouvre la première porte de l'immeuble jusqu'à pénétrer dans ce taudis qui était sien. C'était un endroit assez petit et étroit et pourtant agréable... cet endroit dégageait une atmosphère que tu avais oubliée depuis longtemps - la misère était peut-être en bas des rues, la vie se ressentait réellement ici... et rapidement, c'est comme-ci tu te sentis chez-toi, il y a des années en arrière.

_Tu peux me passer tes affaires pour te débarrasser si tu veux, ou alors tu peux les garder, comme tu le sens. Et te promener comme t’en as envie aussi, même si t’auras vite fait le tour. La salle de bains est au bout du couloir, si t’en as besoin à un moment. Prononças t-il, t'arrachant de tes pensées alors que tu étais toujours en train d'observer son territoire.

_Ouais, ce n'est pas une mauvaise idée. Prononças-tu en laissant ton sac retomber sur le sol, ta main se déposant ensuite sur ton épaule pour la masser ; le sac était lourd et ça finissait par faire mal... Tu peux laisser ma guitare dans le coin, je risque de l'utiliser un peu plus tard. Tu n'avais pas peur que le jeune homme fouille dans ton sac, celui-ci ne disposant d'aucun objet précieux... la drogue, tu n'en avais plus et l'argent que tu disposais était dans ton soutien-gorge. Je pense que tu as aussi envie de te laver. On n'a qu'à faire ça comme ça; je vais me laver et par la suite, pendant que tu seras en train de jouer avec ton canard en pastique, je m'occuperais du repas. Tu lui fis alors un clin d'œil en tirant la langue, te dirigeant vers la salle de bain.

T'enfermant dans la salle aussi étroite que les autres pièces, tu retiras tes vêtements les uns après les autres; leurs odeurs n'étant guère appréciables. Ton corps était sale et ton odeur était tout comme tes vêtements... Dans un soupiré, tu entras dans la cabine, déposant ta main sur le robinet d'eau froide. Tu savais à quel point l'eau chaude était chère et tu ne voulais pas coûter de l'argent à la famille du métis, celui-ci t'offrant déjà bien assez ce soir-là. Quand l'eau froide se mise à coller sur ton corps, tu eus d’abord une grimace, ta peau devenant-t-elle une chair de poule, tu les tètes rose eux devenant droit et dur... puis finalement, ton corps s'habitua assez rapidement.

Une noix de shampoing dans les cheveux, puis une noix au creux de la main pour ton corps, c'est rapidement que la bonne odeur parvint à tes narines. L'eau avait beau être froide, tu étais heureuse de pouvoir te sentir propre à nouveau. Frottant ton corps encrassé, tu ne mises pas longtemps avant démettre une mélodie puis des paroles, légèrement masquée par l'eau de la douche.

La musique s'envolant à travers tes lèvres, reflétait bien cette partie de toi, qui souffrait en silence... Tu ne faisais même plus attention à la présence du métis de l'autre côté du couloir, ta voix s'envolant avec tes sanglots. Rapidement, tu te retrouvas à recroqueviller sous la douche, l'eau froide ayant teint ta peau du rouge, puis du violet. C'est quand tu commenças à mourir de froid que ta voix se tue avec tes pleures essuyés d'un revers de main. Un long soupire s'échappant de tes poumons, tu sorties finalement de la cabine pour prendre une serviette propre, pliée dans un placard. L'entourant autour de toi, tu rejoignis le jeune homme, les yeux rouges, ne mentant pas sur tes sanglots passé.

_Excuse-moi... est-ce que tu aurais un vieux t-shirt à me prêter ? Prononças-tu d'une petite voix encore tremblante, n'ayant remis que tes sous-vêtements sur le dos.  Tes autres vêtements trempant dans une bassine avec un peu de lessive que tu avais trouvées. Tu devrais aller te laver... je vais m'occuper du repas.

Kealohi Gresham
Kealohi Gresham
SORCIER
L'enclave ma envoyer : 133 missions depuis mon arrivée à Montréal le : 02/11/2018 Je joue : Reece King
Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham Empty
Message Re: Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham posté Mar 6 Nov - 20:57

aider les autres, c'est s'aider soi-même
Jodi & Kealohi
Au moins, elle a pas l’air trop paumée, ça va. Ou alors elle s’adapte vite, parce qu’elle paraît pas tellement impressionnée comme ça, même dans un lieu inconnu. Sans doute que c’est pas la première fois qu’on l’invite quelque part, faut que t’arrêtes de penser que t’es un ange juste pour proposer une douche, t’es loin de l’être. En vrai y a surtout une partie de toi qui a peur de faire une connerie si t’es seul, parce que tu sais de quoi t’es capable quand t’es en manque et que tu peux rien avoir, et que tu dépasses de nouvelles limites à chaque fois. Et là, t’as rien du tout, que dalle, donc va falloir que tu tiennes le coup. Les armoires à pharmacie ont été vidées, plus aucun antidouleur, tes médicaments pour ton hyperactivité ne te seront plus jamais prescrits non plus, l’alcool est prohibé dans un rayon de cinquante mètres autour de l’appartement qui vous habite, le bar en bas tient encore seulement parce que Leilani et ta mère peuvent pas non plus le faire fermer, mais c’est pas l’envie qui leur manque non plus, c’est le foyer entier qui est rentré en guerre quand ils se sont rendus compte dans quoi t’étais tombé, avec quelques mois de retard, et ta mère s’en veut encore du délai, d’après ce que tu as entendu chuchoté. Pourtant elle a fait ce qu’elle pouvait, c’est juste que t’avais encore plus ou moins du contrôle, et que ces choses se passent toujours dans d’autres foyers, voire dehors, et avec des vieux croûtons sans abri depuis vingt ans, jamais avec des gamins encore à l’école, dans la culture qu’elle a rencontré. Et certainement pas avec une éducation aussi saine que celle qu’on vous a offerte, à toi et aux jumeaux. T’es un mystère pour elle, et t’as jamais voulu lui en parler non plus, t’as trop honte, et c’est un sacré tabou aussi, elle elle a juste mal de te voir comme ça et elle essaye de te guérir, elle veut pas savoir pourquoi t’es comme ça, et t’as pas envie d’être le premier à initier la conversation, c’est pas ton genre de faire face, t’es un lâche un peu mais ce sont tes problèmes et elle en a assez comme ça.

Tu la suis du regard alors qu’elle pénètre dans la salle de bains, après qu’elle ait annoncé son plan qui te paraît plutôt raisonnable, apparemment t’as plus qu’à attendre qu’elle daigne de sortir de la douche, et t’essayes d’avoir ta mère au téléphone en attendant. Bien sûr, elle répond pas, elle a un travail trop prenant, même dans un hôpital elle doit faire un lit toutes les minutes, criss de capitalisme, mais t’essayes de laisser un message sur son répondeur quand même. T’es vivant, t’es à la maison, t’as ramené une amie et vous ferez pas de conneries, puis tu t’excuses des derniers jours aussi. Elle sait même pas tout ce qui la concerne maintenant, t’es pas fier, et tu penses pas pouvoir lui dire tout de suite tant que tu sais pas ce dont il retourne. Tu vas faire tout ce qu’on te dit de toute façon, et on fera jamais de mal à la Polynésienne, ni à personne d’autre, en attendant que l’autre gars se rende compte que tu vaux absolument que dalle et se trouve une nouvelle occupation dans la vie. Y a un autre son à la maison qui provient pas du répondeur, et tu te rappelles que t’as quelqu’un à la maison, qui est en train de sortir d’ouvrir la porte d’ailleurs.

« C’était du Mecano, ce que tu chantais. Ma mère nous chantait hijo de la luna quand on était petits », tu annonces, calmement. T’aimes bien sa voix, elle aurait grave sa place sur youtube avec d’autres artistes et sa guitare, elle mérite tellement plus que ce qu’elle a de toute façon. Hijo de la luna, ç’avait été une berceuse tristement appropriée d’une certaine façon, mais elle s’y était beaucoup attachée, aussi. C’était l’époque, elle venait d’arriver sur un territoire qu’elle connaissait pas pour du beurre, parce qu’elle voulait fuir ce que tu représentais et qu’elle t’avait eu quand même, et elle avait trouvé du réconfort comme elle pouvait, probablement. Elle est frigorifiée, et tu te demandes s’il fait si froid que ça et si tu t’en rends pas compte parce que t’es trop mal en descente pour faire même attention aux autres choses qui pourraient être douloureuses, mais nan, elle a juste pris une douche froide. Et tu t’en veux, tu t’en veux terriblement. Tu te demandes ce que t’as pu dire pour qu’elle se sente aussi peu rassurée chez toi, c’est vraiment pas dans ta culture d’être un si mauvais hôte, tu peux pas t’empêcher de te mordre la lèvre. Criss, elle a les lèvres toutes bleues et tu pensais qu’elle était toute confiante, tu t’es bien trompé, elle a plutôt bien caché son jeu. « Jo, si je te dis que tu peux venir à la maison, c’est parce qu’on peut payer l’eau chaude, d’accord? Tu as le droit d’utiliser tout ce que tu veux ici, on va pas te le faire payer à la fin de la soirée. Ma mère travaille, mon beau-père aussi, moi aussi, l’eau ça va. C’est pas t’imposer que de prendre ce dont t’as besoin. » T’hésites un moment, un peu démuni face à la situation, avant de percuter et d’aller lui chercher un sweat-shirt, le plus chaud que t’aies sous la main. Vous vivez au Québec et se doucher à l’eau froide c’est vouloir mourir, sérieusement, tu sais pas à quelle vitesse les humains peuvent tomber malade mais elle risquerait une pneumonie pour ça, et ça te préoccupe vraiment. Tu reviens avec un t-shirt, un pull orange clair et un plaid que t’as su dénicher dans la chambre de ta mère le plus vite possible, le tout soigneusement plié dans tes mains, et tu lui passes avant de l’inciter à aller s’asseoir sur le canapé. « Je suis vraiment désolé, Jo, t’as dû avoir super froid. Jveux pas que tu tombes malade ou un truc du genre. C’est pour ça que t’as pleuré? » Certainement qu’elle va mal le prendre que tu lui demandes ça, s’indigner un bon quart d’heure si elle le juge nécessaire, en attendant tu trouves la situation suffisamment grave pour prendre le risque.

Tu sais pas trop quoi faire, t’es sûr que t’es nul pour prendre soin des gens, tu sais déjà pas t’occuper de toi-même, elle doit trouver qu’elle tombe grave mal aussi. T’es parti dans la toute petite cuisine faire chauffer de l’eau avec une bouilloire, tu t’impatientes avant que l’eau soit à la bonne température, attires vers toi tous les sachets de thé que vous connaissez pour les attraper en plein vol, heureusement qu’elle est pas là pour voir ça, ta famille non plus d’ailleurs, ils détestent quand tu fais ça, ça leur donne l’impression que tu vas finir comme anakin skywalker ou une connerie du genre, t’aurais été bien si t’avais été un humain, quelqu’un de normal. Quand tu reviens t’installes tout ça manuellement sur la table en bois foncé, t’attends qu’elle se serve sans la forcer. « Tiens, ça te réchaufferas, ça coûte rien non plus, t’en fais pas pour ça », tu lui dis doucement, t’as pas envie de lui paraître envahissant et certainement qu’elle va vouloir de l’espace, surtout après s’être montrée en sous-vêtements devant toi, t’as pas envie de la paniquer. « Là c’est la télécommande, jvais allumer la télé et tu peux la regarder aussi. En revanche y a que des chaînes en anglais, ma mère parle pas français. Anglais bof d’ailleurs honnêtement, mais ils nous mettront pas des chaînes en pidgin cette décennie sur l’antenne. » Forcément, quand on considère ta langue maternelle comme seulement un anglais cassé de personnes pas capables de parler correctement sous prétexte que c’est pas académique, on va pas le coller à l’antenne. Il vous a fallu un petit moment pour apprendre que c’était une vraie langue que vous parliez et que vous étiez trilingues, parce que tout le monde s’attend à ce que vous parliez une langue de colons comme de l’espagnol ou du français en plus quand vous racontez que vous l’êtes, mais nan, vous avez les plantations de votre île comme héritage, l’illégalité la plus totale de votre invasion, l’interdiction de l’hawaïen dans toutes les écoles colonisées comme dans toutes les institutions, et votre mère fait partie des très rares personnes à avoir une majorité de sang natif dans les veines, alors que même les Polynésiens contemporains la trouvent trop noire, et que c’est ridicule, elle est juste vraiment Hawaïenne, elle. Toi, tu sais pas trop si tu peux dire que tu tiens d’elle où si tu dois dire que tes origines sont mixtes sans préciser comment, du coup. « Jvais aller prendre ma douche, mais tu peux faire comme chez toi, ok? Prends ton temps si tu veux cuisiner, ça urge pas. C’est chez toi ici, d’accord? », tu tentes alors que tu te diriges vers la salle de bains, après avoir vérifié qu’elle ne manquerait de rien dans l’immédiat, et que tu commences à te déshabiller pour rentrer dans la douche.
(c) DΛNDELION
Anonymous
Invité
Invité
Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham Empty
Message Re: Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham posté Mar 6 Nov - 22:24
Tu es encore fragile, et c'est d'un simple mouvement de tête que tu réponds au jeune métis. Tu te mords la lèvre inférieure par réflexe, arrachant par la même occasion un morceau de peau qui traînait par là. Mecano, tu connaissais bien ses chansons et tu l'aimais énormément comme beaucoup d'autres chanteurs de nationalités confondues. Kealohi lui, faisait référence à Hijo de la Luna, une musique tu avais l'habitude de jouer et chanter les soirs de pleine lune, comme pour rendre hommage à la divinité qui éclairait les chemins sombres quand le soleil; la lumière laissait place à l'obscurité.

Kealohi t'observe, tu es comme une bête de foire aux lèvres bleutées devant la perfection même des dieux. Sur le coup, tu es un peu gênée qu'il t'observe comme ça, à croire que lui-même est en colère. Et voilà qu'il se met à parler, il n'est pas idiot et a très bien compris que tu n'avais absolument pas toucher au robinet d'eau chaude, par simple principe. Ses parents travail, lui-même travail... mais, il n'y a rien à faire - Jodi, tu ne changeras donc jamais.

_J'ai des principes... tu te mets à sourire très légèrement en regardant le sol sous tes pieds. Et puis... je suis une fille d'hiver, je n'aime pas beaucoup la chaleur. prononces-tu, comme pour te donner une raison (plus) valable d'avoir fait ça. Je suis peut-être une enfant de quatorze ans à tes yeux, je reste une personne assez solide alors, ne t'en fait pas pour moi.

Il continue à te regarder puis, se rend finalement compte que devant lui, n'est qu'une misérable jeune femme en train de mourir de froid. Il se dépêche et tu n'as guère le temps de le suivre des yeux qu'il revient avec son arsenal; un t-shirt, un pull orange clair et un plaid. Tu ne te fais pas prier et laisses la serviette tomber légèrement sur tes hanches, il peut apercevoir tes formes et tes sous-vêtements mais, c'est avec une vitesse assez impressionnante que tu enfiles les vêtements, le plaid autour de tes épaules; et déjà, tu te sentais bien mieux.

_Je suis vraiment désolé, Jo, t’as dû avoir super froid. Je veux pas que tu tombes malade ou un truc du genre. C’est pour ça que t’as pleuré? Demande t-il alors sans aucune délicatesse, t'arrachant une expression facial guère appréciable à voir.  Tu hausses les sourcils puis dépose finalement tes fesses sur le canapé après avoir mis la serviette humide contre un radiateur.

_Je ne vois pas pourquoi tu t'excuses... et puis tu me prends pour qui, pleurer parce que j'ai froid ?! Imbécile... Tu détournes alors le regard vers le côté de la pièce, à l'opposer du jeune homme qui venait de te blesser. Lui, il avait un logement, toi tu n'avais rien et il osait dire que tu venais de pleurer à cause d'une décision que toi-même tu avais prise ? Un crétin... il était gentil mais ce n'était qu'un crétin.

Tu te mets à regarder le sol une nouvelle fois, essayant de calmer tes veines qui elle bouillonnait en toi. C'est alors que le jeune métis se redresse et tu perçois rapidement le son de l'eau qui boue. Tu redresses la tête mais je bouge pas du canapé, bien trop lover à cet instant avec ce plaid agréable, doux et chaud. Tu fermes un instant les yeux, puis le jeune homme dépose des tasses sur la table face à vous; du thé . Tu te mets à souriez légèrement alors qu'il te propose de boire pour te réchauffer d'autant plus.

La main désormais chaude, tu attrapes la tasse et l'apportes à tes lèvres; c'est alors que tu grimaces en tirant la langue « ça brûles »-tu t'étais fait avoir comme une enfant. Tu te mets à souffler sur le liquide chaud alors que le jeune homme reprend une nouvelle fois la parole « Là c’est la télécommande, je vais allumer la télé et tu peux la regarder aussi. En revanche y a que des chaînes en anglais, ma mère parle pas français. Anglais bof d’ailleurs honnêtement, mais ils nous mettront pas des chaînes en pidgin cette décennie sur l’antenne. »  Tu te met à rire légèrement, de parler de toute ces nationalité te faisant penser toi même que tu étais franco-allemande. Tu te contentes de lui faire un signe de main, tout allait bien maintenant même si la télé, n'avait jamais été ton occupation préférée.

_Merci, tu es adorable. Prononças-tu en souriant, buvant alors le liquide réchauffant tes entrailles.

_Je vais aller prendre ma douche, mais tu peux faire comme chez toi, ok? Prends ton temps si tu veux cuisiner, ça urge pas. C’est chez toi ici, d’accord? Prononce t-il alors que tu te met à hocher la tête simplement, le suivant du regard jusqu'à que celui-ci quitte ton champ de vision.

Puis rapidement, tu éteins la télévision, enroulant le plaid autour de tes hanches. Tu n'aimes pas rester sans rien faire et c'est pour cela que tu prends rapidement possession de la cuisine. Tu verses le lait dans une casserole que tu mets à bouillir puis, tu verses la semoule, coupant le feu pour la laisser gonfler peu à peu. Suite à cela, tu cherches des bols, les ramenant tous les deux sur la table du salon - du sel et du sucre sur la table ainsi qu'une petite bouteille d'eau que tu avais dégotée dans le réfrigérateur.

_LOHI, c'est prêt ! Crias-tu à travers l'appartement, commençant à mettre une pincer de sucre et une pincer de sel dans ton bol, attrapant une cuillère entre tes mains.
Kealohi Gresham
Kealohi Gresham
SORCIER
L'enclave ma envoyer : 133 missions depuis mon arrivée à Montréal le : 02/11/2018 Je joue : Reece King
Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham Empty
Message Re: Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham posté Mer 7 Nov - 14:46

aider les autres, c'est s'aider soi-même
Jodi & Kealohi
T’avais pas pensé que te doucher serait à ce point une épreuve, mais tu gères aussi mal la solitude et tu commences à t’enfoncer vraiment dans ta descente. En vrai, y a tout qui te rappelle que tu pourrais très bien ne pas être en train d’avoir mal, alors que toutes les gouttes d’eau de la paume de douche sont perçues comme des agressions par tes nerfs à bout de souffle. T’as beaucoup de choses à penser, ta mère qui répond toujours pas alors que tu la sais en danger sans qu’elle en ait la moindre connaissance, t’es même pas sûr qu’elle sache vraiment pour les vampires, peut-être que pour elle c’est qu’un bail de “toutes les légendes sont vraies” sans qu’elle puisse vérifier à quel point, tu te doutes qu’elle a pas dû en croiser tant que ça. C’est pas faute d’avoir cherché, pourtant, et ça t’étonnerait pas vraiment qu’elle ait tenté de tirer les vers du nez à d’autres libraires un peu excentriques comme Nandor, voire qu’elle ait réussi, parce qu’elle est pas mal persuasive en vérité. Le truc, c’est que même si tu lui disais combien ton irresponsabilité la met dans une position vulnérable, tu saurais pas quoi faire pour la protéger, et elle ne pourrait pas grand-chose non plus. Elle ne pourrait pas en parler à la police sans se faire neutraliser par les chasseurs, et déménager ne servirait à rien et elle en a eu la preuve en arrivant au Canada ; les frontières ne veulent rien dire pour les créatures obscures.

Et ça te manque, tu sais pas si c’est ça qui t’angoisse ou si t’es carrément en train de triper à cause du manque, mais t’es un peu en train de vriller quand même. C’est surtout que t’es en train de te rappeler que t’as trouvé ta chambre bien trop rangée, parce que tu tiens plus à la meth qu’à ta mère, faut être honnête, t’es intoxiqué jusque dans tous tes neurones, même si tu sais que c’est la femme la plus importante de ta vie, Tina, ton poison, continue de t’appeler avec sa voix doucereuse et stridente. Et t’as l’impression que ta mère est passée par là, maintenant que t’y penses. Quand t’es allé chercher tes affaires, tu les as trouvées ordonnées et tu fais attention quand même, mais bien trop pour que ça ait l’air naturel. T’es parti en fuguant la dernière fois et t’as même pas vu ton sac à dos par terre, tu te rends compte. Ca te prends pas longtemps de sortir de la douche et enfiler un truc au plus vite pour filer dans la petite salle juste à côté, confirmer ce que tu crains, grimpant sur les meubles pour accéder aux cachettes les plus ingénieuses que t’as pu trouver plus jeune. Et y a plus rien. Y a plus la moindre poussière de cristal qui aurait pu t’aider à tenir coup si besoin, la moindre dose d’urgence, genre. Pourtant c’est des endroits que t’avais quasiment oublié, t’en as mis n’importe où, dans n’importe quel mini-trou que t’as pu trouver, dans les lattes du plancher, entre ton sommier et ton matelas, et ta mère a tout retourné comme un agent carcéral. Elle a probablement pas fait ça toute seule, parce que la force que ça a dû demander nécessite au moins Lei et Aku, tu les remercies sérieux.

En vérité, tu sais pas trop ce que t’en aurais fait, si tu les avais eues. Là t’as qu’une seule envie c’est de te raccrocher à ta dose, à nouveau, ça te prend comme si on te tordait tous les os, t’es obligé de capituler, alors après avoir mis un désordre monstre dans ta chambre, tu rangeras plus tard tu te dis, tu files à nouveau vers la salle de bains, ouvre tous les tiroirs ; y a plus aucun produit d’entretien non plus, on t’a bien coincé. T’as l’impression qu’on vient de te prendre tes béquilles et de te couper les deux jambes en même temps, à ce stade, et t’as beau essayer de te calmer comme tu veux le miroir n’a pas résisté à ta télékinésie involontaire. T’as la paume en sang aussi, tu sais pas trop ce que t’as foutu, tu l’observes comme un con sans comprendre avant de saisir un mouchoir humidifié et de le coller sur ta main, l’enroulant tout autour de cette dernière. La douleur te permet de te concentrer un peu plus, c’est toujours ça, tu cumules les mécanismes de défense qui te détruisent dès que l’un d’entre eux attente à ta vie depuis un moment, c’est pas un comportement qui te mènera loin mais tu restes fidèle à toi-même.

C’est Jodi qui te retire de ta torpeur pendant que tu répares le miroir avec la concentration endormie dont t’es capable maintenant que ta crise est finie, on voit plus rien des aventures du miroir quand t’as terminé, que tu vas la rejoindre sur la table proche du canapé, avec un t-shirt large et propre, un pantalon de sport jogging déniché dans tes tiroirs complètement démis, déchaussés de leurs gonds avec ta colère, et tu t’assois à ses côtés pour trouver ce qu’elle t’a servi dans un bol. Ça a un aspect bizarre, en toute honnêteté, t’examines quelques secondes le truc avant de te lancer. Et c’est bon, finalement. Pas que t’avais à ce point un doute, c’est que t’as jamais vu de semoule et de lait mélangés de ta vie, en toute honnêteté. « J’en avais jamais mangé, du coup, mais ça va. Ma mère a plus tendance à nous forcer à prendre que des fruits genre, le lait on en prend jamais, je pense qu’elle est pas au courant qu’on vit sur le continent. Du coup quand on ouvre le frigo et le placard on donne juste l’impression de vivre sur une chaîne youtube bizarre, genre à vocation healthy, mais non, c’est juste ma mère qui est comme elle est. » Et c’est moins dur pour elle de trouver des fruits ici qu’à New York, apparemment, parce que c’était pas dans le Bronx qu’on trouvait des épiceries bien, dans un premier temps. Elle avait été mortifiée de se rendre compte qu’il y avait plus de McDonald’s que de supermarchés dans la ville, et que le prix du lait et du soda était moins élevé que celui de l’eau-même, c’est peut-être ce qui l’a poussée à déménager le plus vite possible dans le pays frontalier, pour qu’elle vive là-bas comme une simple immigrée, alors qu’elle avait la nationalité américaine à la base. En vrai tu donnes l’impression de cacher l’éléphant dans la pièce, et c’est sûrement ça. Tu regardes la paume de ta main, t’as pas assez de connaissances dans la science de la magie pour savoir y faire quelque chose mais tu sens que t’as quand même fait en sorte de pas partir en hémorragie non plus parce qu’elle te protège suffisamment, puis t’adresses enfin la situation avant qu’elle appelle le 911 et que ça devienne gênant. « Me demande pas comment j’ai pu faire ça, j’en ai absolument aucune idée »,  tu lui indiques calmement, avec une petite moue au visage. « J’ai pas mal du tout, et c’est superficiel, les trucs à la main cicatrisent super vite n'empêche. » T’as pas envie de lui prononcer le mot blessure non plus, t’aimes bien ignorer les soucis plutôt que de faire face et elle a très bien compris ça chez toi, y a un peu de sang sur le tissu blanc qui est venu enrober le mouchoir humide, lui bien plus imbibé, mais t’as la situation bien en main. Enfin, à ça près. « Ça va mieux, au moins, avec le pull? Il est un peu grand mais s’il te plaît tu peux repartir avec et le garder aussi, il te va bien quand même. » Elle a un côté garçon bien assumé à ce que tu as pu voir, tu sais pas si c’est les circonstances pour qu’elle puisse survivre dans un milieu aussi masculin que la rue ou si c’est par réelle envie, mais en attendant elle doit pas avoir de nouveaux habits tous les jours et vu les températures négatives, autant qu’elle ait le plus de pulls pour elle quand elle repartirait. Même si t’as pas tant que ça envie qu’elle reparte affronter la neige et les connards, quand même.
(c) DΛNDELION
Anonymous
Invité
Invité
Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham Empty
Message Re: Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham posté Mer 7 Nov - 15:56
L'atmosphère avait été calme mais, alors que l'eau de la douche semblait s'être interrompu, un bruit t'avait fait sursauter subitement. Tu t'étais posé la question - mais, qu'est-ce qu'il était en train de faire ? Tu avais renoncé à le rejoindre, ne voulant guère empiéter dans son espace personnel. Rapidement, en à peine cinq-minutes, le repas avait été servie sur la table en face du canapé où tu avais alors déposé ton derrière.

En tailleur sur la surface duveteuse, le métis arrivait enfin. Tu trempais alors ta cuillère dans le bol, récupérant un boucher de ce plat qui avait l’efficacité de remplir les estomacs bien vides. Tu vois très bien que le jeune homme hésite - serais-tu en réalité un démon désirant l'empoisonner ? Tu te mets à le regarder amusée jusqu'à ce qu'il se décide enfin. Il n'est pas déçu et tu es finalement satisfaite. Tu lui pointes du menton le sel et le sucre, c'était selon les goûts de chacun.

Tout est calme, puis subitement, ton regard est attiré par la main du jeune homme. Il s'était blessé . Tu te souvenais alors du bruit que tu avais entendu auparavant mais, qu'est-ce qu'il avait bien pu faire pour ainsi se blesser ? Tu te mets à grimacer, déposant ton bol sur la table, rapprochant ta main de la sienne. Il comprend alors rapidement que tu t'inquiètes et tout comme toi, trouve ses défenses dans de belle parole « Me demande pas comment j’ai pu faire ça, j’en ai absolument aucune idée... J’ai pas mal du tout, et c’est superficiel, les trucs à la main cicatrisent super vite quand même. » Tu hoches finalement la tête en reculant ta main de la sienne, le laissant tranquille avec ça.

Détournant ton attention de lui, tu récupères ton bol et continues de manger. Tu crèves de faim et pourtant, tu manges vraiment tranquillement... tu ne vois pas vraiment l'intérêt de te jeter sur de la nourriture, le rejet d'un estomac habituer au vide menant assez souvent au vomissement. Et justement, tu ressens assez facilement que ton estomac autrefois énorme n'est désormais qu'un trou à rat.

_Ça va mieux, au moins, avec le pull? Il est un peu grand mais s’il te plaît tu peux repartir avec et le garder aussi, il te va bien quand même. Prononce-t-il, t'arrachant un sourire amusé.

_C'est ton pull, garde-le. Si tu as envie, tu peux toujours me faire un cadeau le soir de Noël mais, évite la couleur rouge. Tu lui fais un clin d'oeil en reposant finalement le bol où tu n'arrives pas à terminer sur la table, les mains désormais sur ton ventre, ronronnant mélodieusement de bonheur.

Tu as le ventre plein, tu as chaud et tu es dans endroit agréable... c'est alors rapidement que tu te laisses tomber sur le canapé comme un fœtus bercé par les chants de sa mère. Ton œil encore ouvert se ferme et l'obscurité ne tarde pas à te rattraper. Tu es tellement bien ici, ça te rappelle autrefois quand tu réussissais à rester dans ton lit avec ta mère, trouvant n'importe qu'elle excuse pour ne pas allez à l'école et rester auprès d'elle. Les rêves arrivés assez vite et pour une fois, tout semble merveilleux. Il y a toujours le passé, puis un peu de futur mais, un futur que tu aurais sans doute préféré.

Qui sait combien de temps tu avais fermé l'œil mais, les cauchemars te permise de les ouvrir brutalement. C'était toujours la même chose... un voile noir, une neige rouge - jamais tu n'arriverais à rompre les liens avec ton passé. Tu te redresses légèrement en sueur, les mains plaquées contre le visage - Lohi est-il toujours là ?
Kealohi Gresham
Kealohi Gresham
SORCIER
L'enclave ma envoyer : 133 missions depuis mon arrivée à Montréal le : 02/11/2018 Je joue : Reece King
Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham Empty
Message Re: Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham posté Mer 7 Nov - 17:26

aider les autres, c'est s'aider soi-même
Jodi & Kealohi
Visiblement, manger un peu lui a fait du bien. Peut-être que c’est le fait de manger quelque chose de vraiment cuisiné qui lui a fait du bien, parce qu’elle t’a prouvé qu’elle avait la monnaie pour un sandwich quand même, ou le fait de trouver quelque chose de confortable ici, avec un peu de chaleur aussi, parce que ce n’est pas du luxe dans un des pays les plus au Nord de la planète, mais elle s’est endormie assez rapidement après avoir mangé, tu l’as à peine vue s’endormir. D’un coup elle avait les yeux qui se fermaient tout seuls, crevée qu’elle était, et elle n’a pas tardé à abandonner. D’un côté, au moins, t’avais la preuve qu’elle se sentait en sécurité ici, ça t’a fait assez chaud au coeur. Tu sais pas si elle a d’autres endroits où pioncer, si elle fréquente des centres d’accueil, peut-être qu’il y en a pour des jeunes filles qui ont l’air tout juste majeures et qui sont clean de toutes drogues, parce que hormis son taf s’il devait y avoir un award de la meilleure précaire elle l’aurait, catégorie jeunes clocharde c’est sûrement celle qui a le plus un pied dans la réalité, avec un sens impeccable de ses responsabilités. Tu sais pas trop ce qui l’a conduite à errer dehors alors qu’elle a l’intelligence pour devenir une grand patronne d’une entreprise que t’aimerais pas, elle t’a jamais parlé d’elle non plus. Faut dire que tu dois être la dernière personne à qui on veut faire des confidences, t’as l’air déjà tellement con de base avec ta timidité et ton hyperactivité, alors savoir que tu lui as déjà acheté des drogues aussi dangereuses et stupides, complètement agité et n’ayant pas dormi ni mangé depuis une semaine, ça doit te rendre encore pire à ses yeux.

Mais elle reste, elle se barre pas en courant, elle pose pas trop de questions, si ce n’est aucune, elle veut juste de la tranquillité et ça tu peux encore gérer. T’as commencé à sortir les bouquins de ta mère pour voir s’il y a quoi que ce soit sur les enfants de la nuit, tu te doutes que c’est pas coller une gousse d’ail sur le pas de la porte qui va empêcher Gabriel de venir nuire à ta famille mais au moins ça te passe le temps et tu te sens un peu plus utile. Si elle se réveille, t’auras juste à passer un peu plus pour un taré, de toute façon avec toi t’es pas à ça près, et ta mère s’est défendue à merveille d’avoir ces bouquins avec son nouveau copain, jusqu’à ce que ta vraie nature devienne trop compliquée à cacher. A partir de là, de toute façon, même quand il avait commencé à en parler à haute voix il se taisait parce que ça lui paraissait trop énorme et qu’il ne voulait pas se faire hospitaliser en urgence psychiatrique, et parce que ta mère ne l’aurait en aucun cas défendu, vu son regard. Ce secret resterait aussi le sien, aussi bête que ça puisse paraître elle avait décidé que sa dignité était en jeu, comme si c’était sa faute d’avoir été agressée un soir, parce qu’il y a cette culture que les victimes sont toujours un peu coupables qu’on lui sert tous les jours à la télévision et qu’elle s’est sentie salie. Dans ses bouquins, en attendant, pas grand-chose. T’as remarqué ses petites annotations consciencieuses et les titres et chapitres d’autres bouquins qui recoupent les mêmes informations comme si ça rendait l’information plus vraie, elle a fait un travail exceptionnel, à sa hauteur. Et même si elle aurait voulu que tu mettes aucun pied dedans, elle a dû bien comprendre que c’était là ta place, que tu restais juste parce que t’étais petit et qu’elle était en vie, parce qu’elle n’a jamais tenté de cacher les ouvrages. Tu vois que la lumière leur est formellement défendue, mais rien sur l’origine du symptôme qui t’intéresse, et ça te fait chier, parce qu’il est forcément sensible à autre chose quand même, les downworlders se font toujours passer pour plus puissants qu’il ne le sont vraiment, y a que toi qui fait croire que t’es con et inutile dans l’espoir qu’on te méprise et qu’on te laisse tranquille. T’espères que t’auras jamais une personnalité comme la leur, à certains d’entre eux, que tu finiras plus du bon côté, pas à donner la main aux shadowhunters, s’agit pas d’abuser non plus, mais à vérifier que les vulnérables soient pas trop paumés quand même. Bien entendu, et t’as beau enchaîner les bouquins, tu trouves pas grand-chose, sur internet non plus, t’as sorti ton ordinateur pour l’occasion mais rien de nouveau sous le Soleil.  

T’es pas mal frustré alors t’as passé ton stress sur le rangement de ta piaule, parce que la brune ne comptait pas se réveiller quand tu  l’as lâché, t’as vérifié que son plaid était bien mis et t’es allé lui en trouver un autre pour le bas de son corps, c’est les seuls trucs que tu réussis ce soir. T’as pas sauvé ta famille encore, mais t’es sobre et ça doit leur faire bizarre que tu tentes de les joindre, c’est pas quand t’es sous influence que tu le fais, ou alors tu tiens des discours bizarres, et ils ont comme politique de raccrocher systématiquement, pour t’empêcher de laisser le cristal fumé parler à ta place apparemment. C’est peut-être parce qu’ils ont plus d’espoir que ce soit le cas qu’ils ne répondent pas, ça te paraîtrait même logique, et même si t’as une certaine tendance à la parano maintenant que tes connexions neuronales connaissent plus que l’agitation et la méfiance, et que tu seras sûrement sous antipsychotiques toute ta vie, comme l’a assuré le pédopsychiatre que ta mère avait vu à ton sujet, sans toi, à l’époque.

La Belle au Bois Dormant tarde pas à émerger, à un moment, il doit bien être minuit passé, tu cherches la confirmation sur ton téléphone. Ca fait un bon bout de sommeil t’espère, elle peut complètement continuer à squatter le reste de la nuit si elle le souhaite, des matelas vous n’en manquez pas, juste des pièces. Après le canapé a l’air de lui plaire, et une fois que ton beau-père aurait fini de s’énerver sur la nouvelle venue, elle pourrait dormir à nouveau et terminer sa nuit, pourvu qu’elle parte pas avec la télévision. De toute façon tu sais où elle “habite” et elle a à peine idée de quoi t’es capable, ce serait un mauvais calcul de sa part et non seulement c’est pas son genre, mais en plus elle a pas l’air trop sotte. Elle est super agitée, criss, on dirait toi au réveil, mais tu sais pas quoi faire. C’est pas comme si elle allait avoir des spasmes et des crampes en tous genres comme quoi t’en as en descente, où y a plus qu’à avoir quelqu’un qui pèse plus que toi et te maintienne pour t’empêcher de te blesser maladroitement, alors tu laisses faire, tu veux pas la paniquer non plus. « Yo, bienvenue chez les vivants », t’ironises, alors qu’elle donne vraiment l’impression d’avoir fait un cauchemar ; peut-être que tu lui as donné trop chaud avec toutes ces épaisseurs, aussi. « T’as parlé dans ton sommeil, c’était assez confus, t’as rêvé de quoi? » T’as la voix douce, en vrai t’as super envie de savoir de quoi elle peut bien cauchemarder, parce qu’elle est super énigmatique et que t’aimerais bien la connaître, mais t’y crois pas beaucoup non plus. « Mon beau-père va pas tarder, donc on a plusieurs choix. Soit on reste ici et on lui fait face et y a moyen qu’on ait la paix parce que je lui fais un peu peur, mais une certaine chance qu’il nous casse un peu les couilles, soit on entame une migration vers une autre pièce qu’on élira comme asile, la salle de bains, ma chambre ou les chiottes, c’est toi qui voit. Toute ma famille est cool et tu serais la bienvenue mais t’es mon invitée alors il va pas rater une occasion de faire un peu de drama, il est encore plus imbécile que moi, pour reprendre tes gentils mots. » T’as pas envie qu’elle choisisse de se barrer, elle a l’air toute engourdie encore par le sommeil, et elle pourrait dormir tellement plus longtemps ailleurs, c’est pas à minuit qu’elle améliorera d’un coup sa condition et elle pourrait se pardonner de faire une nuit complète saine et sauve, mais ton beau-père est quelqu’un de plutôt con quand même, et de savoir que t’as ramené une meuf, toi, pédé comme t’es, gnagnagna, ça risque de l’intéresser encore plus que tout ce que tu as pu faire  pendant ta fugue, et c’est tant mieux, parce que t’as pas forcément envie de lui apprendre que t’as couché avec son patron non plus pour avoir ta dose, et de toute façon Kevin te planterait encore plus vite qu’un vampire si t’avais le malheur de lui dire.
(c) DΛNDELION
Anonymous
Invité
Invité
Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham Empty
Message Re: Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham posté Jeu 8 Nov - 12:51
Tu as réellement l'impression d'avoir couru un marathon ; ton cœur frappe contre ta poitrine sauvagement alors que des gouttes de sueur perle encore le long de tes tempes. Tu es encore sous le choc, comme presque chaque nuit mais les paroles du jeune drogué vienne à t'amuser - Tu es vivante, oui, malheureusement. C'est comme-ci tu le savais au plus profond de toi, la mort ne veut pas toi... et pourtant, tout serait tellement plus facile si l'obscurité dans son voile t'acceptait enfin dans ses bras.

_T’as parlé dans ton sommeil, c’était assez confus, t’as rêvé de quoi? Demande alors le jeune homme, d'une voix tellement douce et rassurante que tu avais l'impression d'avoir trouver une âme-sœur. Tu te met à le regarder, avant de rabattre son attention sur le sol.

_Je rêve toujours de la même chose... Tu te mets à triturer tes doigts entre eux avant de reprendre d'une voix faible. Au début, c'est agréable puis, rapidement la réalité me rattrape. Je rêve sans cesse du passé, mais il n'y a jamais que les bons souvenirs malheureusement... Les mauvais, les pires sont toujours là pour tout gâcher. Tu sens les larmes à te monter aux yeux, c'est pour cela que tu te mets à expirer un grand coup; tu es une femme forte.

Cela fait des années maintenant que tu fais sans cesse le même rêve et pourtant, tu n'arrives toujours pas à oublier... à être incessible à ça. C'était difficile, chaque rêve étant pour toi un coup de hache dans ton corps t-elle un arbre déjà mort. Tu te mises à sourire faiblement au jeune garçon, tu n'avais pas spécialement envie de te dévoiler à lui ainsi... les seules personnes connaissant ton passé étant les employés de l'orphelinat et des foyers que tu avais côtoyés - tu n'avais pas d'ami, pas de proche... tu es seule au monde avec tes démons.

_Mon beau-père va pas tarder, donc on a plusieurs choix. Soit on reste ici et on lui fait face et y a moyen qu’on ait la paix parce que je lui fais un peu peur, mais une certaine chance qu’il nous casse un peu les couilles, soit on entame une migration vers une autre pièce qu’on élira comme asile, la salle de bains, ma chambre ou les chiottes...

Tu te mises à rire quand celui-ci annonça vouloir trouver asile dans les toilettes. Tu t'imaginais déjà cette scène... et ça devenait plutôt gênant quand on cherchait à rendre la situation plus intéressante. Le rouge aux joues, tu fis un signe négatif de la tête, humidifiant tes lèvres d'un coup de langue « C’est toi qui vois. Toute ma famille est cool et tu serais la bienvenue mais tue mon invitée alors il ne va pas rater une occasion de faire un peu de drama, il est encore plus imbécile que moi, pour reprendre tes gentils mots » Tu déposes alors la première fois ta main sur son épaule en souriant, son beau-père ne semblait pas être un ange... a vrai dire, tu étais un peu curieuse.

_Si tu décides de t'enfermer avec moi dans les toilettes, c'est sûr qu'il aurait de quoi imaginer et grogner. Prononças-tu, toujours aussi amusée par son image. Je pense que ta chambre serait la meilleure solution même si je n'aime pas trop m'imposer dans la vie d'autrui... je suis loin d'être ton invité mais plutôt le chien galeux au coin de la rue auquel tu as eu pitié. Tu prononças tes mots en souriant, tu trouvais ça drôle même si au fond, ce ne l'était pas. Être sans domicile fixe, vivre dans la rue avec le danger à tous les coins de rues n'était pas forcément facile.

Tu te redressais alors du canapé, ramassant ton bol pour le terminer assez rapidement. La semoule était devenue froide mais était toujours appréciable à manger. Presque instinctivement, tu avais déjà pris tu les marques dans l'appartement du jeune homme, prenant la cuisine en otage pour laver par toi-même vos couverts. La mère de Lohi allait rentrer tard ce soir et, tu ne pensais pas qu'elle serait ravie de voir ainsi de la vaisselle en plus à faire « Je vais mettre à sécher mes vêtements et on ira dans ton bunker » Tu lui fis un clin d'oeil en terminant par ranger les couverts que vous aviez utilisés.

Maintenant dans la salle de bain, tu essoras grossièrement tes vêtements avant des mettres contre le premier radiateur que tu avais devant les yeux. Ton vêtement sentait bien meilleur, il y avait encore des taches mais, rien de très gravées. Le nez plongé dans le sweat, l'odeur de Lohi était à présent gravé à jamais dans ta mémoire « C'est bon » prononças-tu avant que tu n'arrives avec le jeune métis dans son coin à lui.

_Tu tiens le coup ? Ce n'est pas facile d'arrêter une addiction... j'essaye moi-même d'arrêter la cigarette. Demandes-tu, ayant repris une grande bouffer d'énergie grâce à la nourriture et le sommeil que l'on t'avait offerts.
Kealohi Gresham
Kealohi Gresham
SORCIER
L'enclave ma envoyer : 133 missions depuis mon arrivée à Montréal le : 02/11/2018 Je joue : Reece King
Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham Empty
Message Re: Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham posté Ven 9 Nov - 22:29

aider les autres, c'est s'aider soi-même
Jodi & Kealohi
Elle se réveille plutôt vite, est opérationnelle pour te répondre dans la seconde, ça doit être l’habitude de devoir se précipiter à chaque fois pour vérifier que toutes ses affaires sont bien en place quand elle est dehors. Toi, tu mets un temps de plus en plus infernal à émerger, les neurones abasourdis par le manque, probablement qu’il faut avoir l’assurance d’un toit pour se payer le luxe de survivre avec ce que tu prends depuis cinq ans, t’oses pas imaginer ce qu’il se passerait si ta mère en venait à te foutre dehors. Et à en juger par son cauchemar, c’est un fait de la même importance qui a dû la conduire à la rue, ou alors elle a connu beaucoup plus de tragédies que tu n’aurais jamais pu en supporter, dans le millier d’années qui t’es octroyé par ta nature. Elle a les larmes aux yeux, qu’elle chasse avec rapidité, tu sais pas trop quoi faire. Peut-être qu’elle n’a pas envie de le faire devant toi et préférerait être seule, comme dans la salle de bains, et pourtant si tu te barres ce serait vu de façon forcément hostile, alors tu ne trouves rien de mieux à lui adresser qu’un petit sourire. C’est lourd de sens qu’elle pense toujours à la même chose, de toute façon, et tu te retrouves un peu dans ses paroles, quand elle dit que ça continue de hanter ses rêves. Déjà hyperactif, avec les dernières années, tu as complètement oublié le concept de nuits tranquilles.  « Je vois... », tu lui souffles, sachant pas trop que rajouter, t’attends de ne pas avoir à bouger pour relancer la conversation, l’observe saisir du regard l’ensemble de la pièce, avant de te rejoindre et de poser ses mains sur tes épaules. Apparemment, ce sera la chambre, elle a choisi, et ce n’est pas plus mal. En théorie, il est censé t’y ficher la paix, il n’y a pas de raison valable qu’il vienne t’y emmerder, même si bien sûr il en trouvera.

« T’es pas du tout un chien gâleux Jo. Pas ici. Ici t’es Jodi, et t’es une invitée tout comme tout le monde peut l’être. Evite juste de dire que tu deales de la meth parce que tu passerais par la fenêtre avant que j’ai le temps de tout expliquer, mais t’as le droit de t’imposer, ok? » tu lui dis, avant de la voir se diriger vers la salle de bains. Tu veux pas être trop lourd, juste qu’elle se sente chez elle, de toute façon tu ne supporterais d’être seul ce soir, t’as rien du tout pour le placard pour te sauver et absolument aucune thune pour craquer quelque chose, si t’avais pas une humaine avec toi ce serait encore plus infernal. Là au moins tu vas pas te jeter au feu alors qu’il y a quelqu’un, d’une certaine façon. Tu ramasses sa guitare et son énorme sac, te demandant si elle était tenue au courant de l’évolution de sa scoliose vu le poids, et tu te rends directement la chambre, pour pouvoir l’accueillir après. Apparemment, tout est plus ou moins prêt à l’accueillir, il n’y a pas de signes de la tornade que t’as déclenché plus tôt, c’est aussi rangé que ça peut l’être quand on n’a pas assez de meubles, et la peinture complètement décrépie est masquée comme elle peut par plusieurs guirlandes lumineuses ou un drapeau de l’indépendance de ton île qui a complètement été trouvé sur le continent, mais pour ta mère le symbole était là, même s’il t’a longtemps fait rouler des yeux. Elle te rejoint enfin, et tu l’invites à rentrer, lui faisant signe de s’asseoir sur la chaise de bureau ou sur le lit, alors que tu optes pour t’asseoir sur ton matelas trop bien fait. Ca se voit que t’as pas dormi dessus, sûrement aussi que ça ne ressemble pas à la chambre d’un jeune adulte, mais plutôt à celle d’un taulard, parce que tu forces ta mère à se comporter en geôlière avec tes merdes.

Tu hausses les épaules quand elle te demande si tu tiens le coup. T’as pas envie de lui mentir alors que tu sais pertinemment que dans trois jours tu lui reprendras encore quelque chose, pourvu qu’elle accepte de t’en vendre et que tu trouves quarante dollars en liquide, mais ça ne sert à rien de lui raconter combien tu paniques maintenant que toute trace de dopamine a quitté ton cerveau abîmé. T’as l’impression que tu vas mourir en vérité, ça te prend à la gorge, tu sais pas trop pourquoi, et ça paraîtrait tellement bête d’en parler que tu n’oses pas. Pas envie d’avoir l’air aussi timbré que tu l’es, peut-être, t’as l’impression que tu peux encore lui prouver que t’es une bonne personne, même si c’est aussi ignorant que stupide. « Si c’était aussi simple que d’arrêter la clope, je l’aurais fait y a cinq ans, tu te doutes. Mais je me maintiens, juste l’impression d’avoir tous mes os qui se tordent, ça passe en dix jours. Faut juste que je dorme et demain je fais l’ouverture sobre. » T’as pas envie de te projeter plus loin, de toute façon. T’as mal à des endroits de ton corps que tu connaissais même pas, pourtant c’est pas ta première descente, celle-là n’est même pas particulièrement coriace, mais c’est assez pour vouloir t’éclater la tête contre un mur. « T’as envie de me dire sur quoi il était, ton cauchemar, du coup? », tu lui demandes, toujours aussi intrigué, tu caches bien ta voix un peu faible avec un sourire intelligent. T’as vraiment envie de savoir ce qui l’a conduit à tout ça, sans savoir définir ce que tu entends par là non plus.

Les minutes passent, puis t’entends ton beau-père rentrer, une fois de plus, et tu roules d’avance des yeux, la mettant au parfum que tu n’avais pas oublié les tensions familiales que tu avais évoquées plus tôt. Bien entendu, il a vu que la porte n’était pas fermée à clef, et que ça annonce forcément ta présence, alors il ouvre grand la porte pour voir ce qu’il en est. Tu sais pas ce qu’il te veut, sincèrement, mis à part t’envoyer dehors ou à l’armée, pour t’apprendre la vie, la vraie, comme il dit. Ta mère a été très claire que ce n’était pas ta place, t’aimerais bien qu’elle le soit un peu plus sur le fait que ce gars n’est pas ton père, et c’est pas son physique qui confondra quiconque ; il est blanc, cheveux blonds emmêlés et mi-longs, les yeux bleus perçants, à peu près l’âge de ta mère et tellement plus insupportable. « So you’re, here. Can’t believe you’re still alive. Wanna grow up some time or still not? » Tu te tends, le mec n’a toujours pas compris que ce serait en étant incisif avec des toxicos qu’on arriverait à quelque chose, comme beaucoup de monde. Quand t’es parti, c’était ça ou tu faisais exploser la maison, et ça il le sait pertinemment. Il déteste ça, quand on lui rappelle que celui qui a du pouvoir dans cette famille c’est toi, que lui c’est pas une menace, qu’il ne s’agira jamais que d’y penser et d’y joindre un fluide geste des mains pour l’écraser comme une punaise contre un mur. Tu réponds rien, t’attends qu’il se casse, ce qu’il ne fait toujours pas, maintenant il explore la pièce de la salle, et bute sur la jeune fille que t’as ramené, ce qui ne manque pas, bien sûr, de lui arracher de la bouche une remarque, après l’avoir toisée de haut en bas pour en revenir à toi. « Who’s she? Not too bad, for a mahu. », il t’adresse, avec un petit sourire sarcastique. Et tu hais ça, quand il s’approprie ta langue alors qu’il n’y comprend rien, que le terme mahu n’a jamais été une insulte à la base, que tu n’allais pas t’indigner d’être appelé de la sorte. C’est lui, qui a une perception du genre et de la sexualité chiante comme la mort, tu l’envies pas d’être le parfait hétéro, méchant et machiste. « Mahalo, den, », tu lui réponds en pidgin, pour te foutre de sa gueule de ne jamais rien comprendre dans cette maison, même s’il le comprend très bien, pour avoir passé quelques temps avec ta mère. « will you close the door now? », tu reprends dans sa langue, accompagnant ta parole d’un geste, pour qu’il se dépêche à le faire, qu’il vous lâche tous les deux. T’as vraiment pas aimé qu’il toise Jodi comme ça, encore moins qu’il l’objectifie comme si elle ne serait jamais qu’un plan cul ramené, comme si ça avait quoi que ce soit à voir avec du sexe, qu’elle soit là. Connard.

Et il n’a pas trop l’air de capter, parce qu’il continue de scruter la pièce comme vos deux visages, comme s’il était inspecteur de police, et t’as pas vraiment la patience pour ça, là, parce qu'il reprend, avec un timbre qui ne cache rien de son dégoût ; « your mother has been worried sick, searching for you in every bar or whatever, i still have no idea where you were, but if you want to leave this room, nothing’s holding your back. She was so desperate, Lohi, can you believe, after everything she’s done. » T’as la gorge qui se serre, tu sais tout ça, t’as pas besoin de lui pour te le dire et il fait ça juste pour te faire du mal, ça te fait chier qu’il ait raison. « I tried to ring her phone. », tu souffles, mais l’américain s’en tape de ça. T’as envie qu’il se barre, pas qu’on te fasse la morale, tu sais déjà que tu fais tout mal. Tu tardes pas à lui adresser un regard indescriptible et à claquer ta langue, alors qu’il est en train de surenchérir à nouveau, et que rien ne le taira, même pas le fait qu’il y ait une invitée et que ce ne soit peut-être pas le moment, et d’un coup il s’arrête, t’adresses un regard noir, et se barre, maugréant furieusement qu’il en parlera à ta mère, parce qu’il ne supporte pas l’affront. Et c’est tant pis pour lui, sérieusement, qu'il ait tant de mal à supporter un claquement de langues, même si tu te doutes que c'est surtout ce qu'il annonce qui le fait vriller. T'es pas humain, et c'est le premier signe que l'on peut trouver chez toi, si t'es déconcentré. Tu te tournes vers Jodi, qui a assisté à la scène et qui n’a en aucun cas dû comprendre le dénouement de votre altercation, puis tu lui murmures un « Je te présente mon beau-père, charmant vieil homme, le patriarche rêvé en somme » tout penaud et toujours aussi sarcastique, essayant de réparer le vide créé par le malaise.
(c) DΛNDELION
Anonymous
Invité
Invité
Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham Empty
Message Re: Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham posté Dim 11 Nov - 11:08
La chambre de Kealohi; une partie de lui que tu apprenais un peu plus. C'était un endroit cosy; un endroit à lui que toi, tu n'aurais jamais mis à par le dessous d'un pont inhabité. Suite à ses signes, tu venais donc t'installer sur le lit; ce qui était toujours mieux que de squatter un bureau. Un petit sourire à Kealohi et tu acquiesces de la tête en ce qui concernait le deal que tu entreprenais dans les rues; à ce que tu pouvais comprendre, ses parents ne devaient pas apprécier que celui-ci se drogue... ce qui était normal en soi bien que des parents sans contrefichait et laissaient leurs enfants mourir dans leurs hypnoses.

Curieuse, tu commenças alors à regarder le moindre petit détail de la chambre; des guirlandes lumineuses aux moutons de poussière sous le bureau. Puis voilà que le jeune métis répondait à la question que tu lui avais posée. Il était certain qu'arrêter la clope était bien plus facile que la drogue... et à cet instant, c'est comme si quelqu'un ou quelqu'un chose était venue te pincer le cœur en te disant; c'est de ta faute. Et elle l'était en effet.Tu affiches une mine boudeuse avant de triturer une nouvelle fois tes doigts dans un hochement de tête - qu'est-ce que tu pouvais y faire ? dealer était toujours plus appréciable que prostitué.

« T’as envie de me dire sur quoi il était, ton cauchemar, du coup? » Prononça t-il, te faisant sortir de ton débat crânien.

Tu n'étais pas du genre à parler de toi et aucun moins de ce passé qui revenait chaque soir te hanter mais, il était curieux et cela était tout à fait compréhensible. Kealohi; ce gas-là n'avait pas l'air d'être méchant même si ses passes temps favori s'arrêtaient à se "droguer" jusqu'à ne plus en pouvoir. Nous avions chacun nos problèmes personnels et dans le fond, tu n'en voulais pas au jeune homme de faire ça - il cherchait à s'aider soi-même, qui sait, peut-être personne n'avait jamais essayé de l'aider?

_Du passé comme je te l'ai dit... le cauchemar démarre au meurtre de mes parents. Tu avais prononcé ces mots si froidement que ta langue semblait désormais gelée dans ta bouche. Tu n'avais pas envie dans dire plus, tu avais mal... beaucoup trop mal à cette poitrine qui battait encore alors que la leur était déjà en décomposition dans un cercueil de basse gamme « Je n'ai pas envie d'en parler » prononças-tu finalement, ne voulant pas être interrogé de mille et une question qui te rappareiller un rêve maintenant réel.

Finalement, les minutes passent, puis tu crois entendre un claquement de porte. Étais-ce la mère de Kealohi ? Il n'était pourtant pas deux heures du matin. Tu le regardes puis comprend rapidement le pot au rose; c'était sans doute son beau-père, celui que Kealohi aimait par-dessus tout - humour de bas étage... Finalement, vous pensiez être tranquille ici mais les toilettes auraient peut-être été une meilleur cachette au final car, le voilà qui ouvrait la porte en vous scrutant-t-elle des bête de foire.

A ce que tu pouvais entendre; ce dernier parlait anglais. Sans dire un mot, tu te contentais d'observer la scène de ménage qui se présentait à toi, comprenant une bonne partie des paroles que l'homme prononçait « Who’s she? Not too bad, for a mahu » Qu'est-ce qu'il venait de dire à l'instant ? Tu ne comprenais pas bien le sens du mot "mahu" mais, cet homme à la chevelure blonde semblait réellement te prendre pour la pute que tu n'étais pas. D'un haussement de sourcils, tu prononças sans vraiment réfléchir aux conséquences.

_Nicht so schlimm ? Ich bin immer besser als sie. Prononças-tu d'un Allemand presque parfait, retrouvant là les origines de ton père. Pour qui se prenait-il ? À faire ainsi la morale à son fils devant une invitée qui plus est ? ... Tu ne savais pas si celui-ci comprendrait tes paroles mais, tout comme Kealohi, tu ne semblais pas l'apprécier.

Et voila que pendant de bonnes minutes, l'homme à la chevelure d'or continuait de faire la morale à son pseudo-fils, affichant là des problèmes familiaux. Tu ne t'y intéressais pas vraiment car cela ne regardait que leurs familles. Tu étais loin d'être un parasite... Mais finalement, voilà que l'homme décidait de se rendre en quittant la chambre du métis, agacé de cette conversation, comprenant sa mère.

_Je te présente mon beau-père, charmant vieil homme, le patriarche rêvé en somme. Annonça le jeune homme, t'arrachant une grimace.

_Je vois... pas très respectueux envers les jeunes femmes en tout qu'à, pour qui me prenait-il ? Une catin du south-side ? Tu te mets à soupirer en haussant un sourcil. J'ai l'air une catin franchement ? Demandais-tu au jeune homme en te regardant de bas en haut. Non, pas assez sexy pour ça... Admis-tu en riant Qu'est-ce qu'un Mahu en faite... ? tu penchas la tête comme un chien n'ayant pas compris un ordre

Qu'est ce qu'il en était désormais ? Son père était là et sans doute ne voudrait-il pas lâcher l'affaire. Tu te mise à regarder Kealohi puis la lune quasi-enceinte à travers la fenêtre. « ça te dirait de sortir à l’extérieur un peu ? a moins que tu sois certain que ton beau père ne viendras pas nous emmerder... on pourrait traîner, je ne sais où... Je pourrais aussi te jouer Hijo de la Luna si ça te fait plaisir, alors ? » demandas-tu au jeune homme, passant une main dans tes cheveux propre et pourtant encore rebelle.
Contenu sponsorisé
Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham Empty
Message Re: Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham posté
 
Aider les autres, c’est s’aider soi-même | feat. Kealohi Gresham
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» † kealohi gresham | +1 514-488-5552
» Le travail fatigue même les ânes | ft. Kealohi
» Quand le diable lui-même préfère l'éviter... !! [-18] ( fiche finie )
» if you can't see the forest for the trees, then burn it all down - kealohi
» Tu bloques sur les défauts des autres, et c'est ton pire défaut.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Coin détente :: Archives :: Archive(s) RP(s)-
Sauter vers: